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La BAD et la BCP signent un accord de participation aux risques

Stimuler le commerce intra-africain, c’est donc l’objectif de l’accord approuvé par la Banque africaine de développement au profit du groupe Banque Centrale Populaire. L’accord de participation aux risques d’un montant de 50 millions de dollars aidera à répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur.

La BAD et la BCP signent un accord  de participation aux risques
Selon la BAD, ce partenariat avec la BCP aidera à libérer le potentiel de croissance du commerce intra-africain, qui constitue un vecteur important d’intégration régionale.

C’est fait. Le conseil d'administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 14 juillet, l’accord de participation aux risques (APR) d’un montant de 50 millions de dollars, au profit de la Banque Centrale Populaire (BCP) du Maroc. Selon la BAD, ce programme de partage de risques (50/50), en mesure de couvrir un portefeuille de transactions à concurrence de 100 millions de dollars, vient donc en soutien des quelque 700 millions de dollars (valeur cumulative) d’opérations commerciales intra-africaines qui devraient être comptabilisées en 3 ans, selon les estimations. L’accord ainsi signé aidera à répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur, dans des secteurs économiques vitaux comme l'agroalimentaire, la santé, les services et l’industrie. «De plus, il favorisera l'intégration régionale, le développement du secteur financier et permettra à plusieurs États africains de générer des recettes fiscales additionnelles.

Cet accord appuiera les exportateurs marocains en particulier, ainsi que, plus largement, les banques et les PME du continent», précise l’institution. «Ce partenariat avec la BCP aidera à libérer le potentiel de croissance du commerce intra-africain, qui constitue un vecteur important d’intégration régionale», affirme Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord. «Ce projet répond à la priorité stratégique de la BAD en matière d’intégration régionale», indique, pour sa part, le directeur de la BAD chargé du développement du secteur financier, Stéphane Nalletamby. Selon lui, cette opération va permettre de renforcer les échanges entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne. Notons que ce partenariat intervient dans un contexte où la majorité des banques africaines affichent une capitalisation faible, ce qui limite, selon la BAD, leur capacité à obtenir des lignes auprès des banques internationales. «Cette difficulté s’est accentuée avec le durcissement des exigences réglementaires en matière de fonds propres et de conformité, ce qui a conduit les banques internationales à réduire leurs engagements ainsi que le nombre de leurs correspondants en Afrique», explique la BAD qui souligne que ce partenariat avec la BCP participe de la réponse à cette problématique.

L’accord de participation aux risques s’inscrit dans la droite ligne des Cinq grandes priorités (dites Top 5) que la Banque s’est assignées pour accélérer le développement et la transformation de l’Afrique, à commencer par l’intégration du continent. 

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