Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Forum Étudiant

La BEI pour une nouvelle impulsion à l’investissement

La BEI estime que les investissements dans les infrastructures se sont stabilisés dans l’Union européenne (UE) à un niveau inférieur de 20% à celui d’avant la crise. En outre, si les perspectives d’investissement demeurent positives, les conditions ne s’améliorent pas pour les entreprises jeunes et innovantes.

La BEI pour une nouvelle impulsion  à l’investissement
La BEI, la banque de l’UE, a accordé plus de 80 milliards d’euros de financements en 2016, appuyant des investissements représentant 1,8% du PIB de l’Union.

La BEI vient de lancer un appel pour une nouvelle impulsion en faveur de l’investissement dans l’Union européenne. En marge des assemblées annuelles 2017 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, clôturées le 15 octobre, le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, a souligné que le soutien aux investissements revêt une extrême importance pour l’UE, particulièrement ceux destinés aux infrastructures. «Les travaux de recherche que nous menons à la BEI permettent de penser que le volume des investissements dans les infrastructures a cessé de reculer», a-t-il souligné.

«Cependant, il s’est stabilisé à un niveau inférieur de 20% à celui d’avant la crise, ce qui est dommageable tant pour le potentiel de croissance de l’Europe à long terme que pour le processus de convergence économique au sein de l’UE et de la zone euro, autrement dit pour les pays qui affichent les moins bons résultats sur le plan de la qualité des infrastructures. En d’autres termes, la convergence s’est affaiblie», a-t-il précisé, lors d’un débat sur les moyens d’améliorer le fonctionnement de la zone euro et de l’économie européenne dans son ensemble. Werner Hoyer a, en outre, plaidé pour la création des conditions propices à l’essor des entreprises jeunes et innovantes en Europe, pour favoriser l’investissement. «L’enquête de la BEI sur l’investissement que nous menons auprès des entreprises européennes montre que leurs perspectives d’investissement demeurent positives... Il existe néanmoins des exceptions importantes : les conditions ne s’améliorent pas pour les petites entreprises, pour les entreprises jeunes et innovantes», a indiqué le président de la BEI, en ajoutant que ce défi concerne particulièrement «les pays dont le système financier est encore en proie à des difficultés.»


Le président de l’UE a évoqué, par ailleurs, la possibilité d’une nouvelle relation avec «un Mécanisme européen de stabilité remanié». Rappelons que le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui est entré en vigueur le 27 septembre 2012, a pris le relais du Fonds européen de stabilité financière créée à la suite de la crise de l'euro en 2010 pour aider les pays de la zone à gérer les crises financières. Des réflexions sont en cours pour élargir ses pouvoirs et le transformer en un Fonds monétaire européen (FME).


Selon Werner Hoyer, la transformation du MES en un Fonds monétaire européen est une idée que la banque de l’UE étudie avec grand intérêt. «La BEI apporte un volume très important de financement en faveur des investissements dans les pays faisant l’objet d'un programme d’assistance. La future relation entre la BEI et le FME pourrait ressembler à celle qu’entretiennent le FMI et la Banque mondiale. Les possibilités de complémentarité et de renforcement mutuel sont grandes entre ces deux institutions. Nous devrions envisager sérieusement ce scénario au moment où nous examinerons comment s’articulent les rôles des différents organes de l’UE», a-t-il déclaré. 

Lisez nos e-Papers