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La Chine va mettre l'accent sur des politiques d'ouverture aux investissements étrangers

Afin d'attirer davantage d'investissements étrangers, la Chine promet de créer un environnement de concurrence équitable en traitant les firmes chinoises et étrangères de la même façon.

La Chine va mettre l'accent sur des politiques d'ouverture aux investissements étrangers
Le ministère chinois du Commerce a estimé que les IDE pourraient avoir atteint 113 milliards de dollars au taux actuel, soit bien moins que les 136 milliards de dollars enregistrés en 2015.

La Chine promet de s’ouvrir davantage aux investissements étrangers. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le gouvernement, à l’heure où l’afflux d’investissements internationaux se tarit et où les entreprises occidentales dénoncent une détérioration du climat des affaires dans le pays. Le géant asiatique «va mettre l'accent, sans fléchir, sur des politiques d'ouverture» et «créer un environnement de concurrence équitable en traitant firmes chinoises et étrangères de la même façon», s'est engagé le Conseil d'État, rapporte l’AFP. Le pays autorisera des entreprises étrangères à opérer en Chine des filiales qu'elles contrôlent à 100%, plutôt que de simples coentreprises avec des partenaires chinois, dans des secteurs comme les équipements ferroviaires ou les motocycles. Des investisseurs étrangers pourront également avoir accès à des secteurs qui leur étaient jusque-là farouchement fermés, dont l'audit et le design d'architecture, poursuit la déclaration.

Ces promesses, formulées à la suite d'une réunion présidée par le Premier ministre Li Keqiang, font écho à une circulaire diffusée début décembre par la NDRC, la puissante agence de planification. Celle-ci avait détaillé un éventail des secteurs où les restrictions drastiques imposées aux étrangers devraient être levées : électronique pour l'automobile, batteries de voitures, transformation de produits agricoles, chimie, parcs de loisirs, etc., précise l’agence tricolore. À noter que Pékin tente de rassurer tous azimuts, pour enrayer l'alarmant repli des investissements directs étrangers (IDE) dans le pays - toujours cruciaux même s'ils ne sont plus aujourd'hui l'indispensable moteur de la croissance du géant asiatique. Le ministère chinois du Commerce a estimé que les IDE pourraient avoir atteint 785 milliards de yuans (113 milliards de dollars au taux actuel), soit bien moins que les 136 milliards de dollars enregistrés l'année précédente. La Chambre de commerce de l'Union européenne dénonce volontiers un «terrain d'investissement inéquitable», et appelle depuis longtemps Pékin à abolir les restrictions pesant sur les firmes étrangères. Les autorités semblent désormais prêtes à leur donner quelques gages : les exigences en termes de capital nécessaire pour établir un magasin seront ainsi harmonisées pour toutes les firmes, quelle que soit leur nationalité, et des politiques préférentielles seront accordées aux sociétés de haute technologie, insiste le Conseil d'État. Pour autant, la Chine a encore un long chemin à parcourir : elle se trouve pour 2016 au 84e rang mondial du classement de la Banque mondiale sur le climat des affaires - derrière l'Arabie saoudite et l'Ukraine. Et de l'avis des analystes, cités par l’AFP, cette «libéralisation» inattendue de certains pans de son économie s'explique surtout par le besoin des autorités de compenser de colossales fuites de capitaux hors du pays... grâce à l'introduction de dollars et devises par les investisseurs étrangers. 

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