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La chute des prix du pétrole n'a fait que révéler la réalité d'un régime obsédé par le pouvoir

La chute des prix du pétrole n'a fait que mettre à nu une réalité bien plus étendue que la conjoncture, a affirmé l'ancien Premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali.

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«Il s'agit d'un mal profond qui résulte bel et bien d'une mal-gouvernance, laquelle a pour cause l'obsession du pouvoir pour le pouvoir, au détriment des préoccupations et aspirations légitimes des populations», a expliqué l'ancien Premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali dans un entretien publié mardi par le site français «Le Point Afrique». «La démarche gouvernementale aura pour effet d'amoindrir davantage, pour finir par l'anéantir, tout espoir d'une sortie à terme d'un guêpier, bâti sur nos têtes par l'inconduite politicienne des uns, l'insouciance des autres et, dans le sillage de leur inconscience, l'incompréhension des multitudes», a-t-il dit. «La crise ne date pas d'hier et elle est allée en se développant, sur quinze ans, masquée par la vague des bons prix du pétrole». Cet ancien diplomate a aussi relevé que depuis deux années et demie, un matraquage médiatique organisé prépare les Algériens à une réduction drastique de leur train de vie, soutenant que non sans un certain succès, hélas, le pouvoir croit s'exonérer des effets de sa propre incurie, et ce, en égarant les esprits et en y instillant l'idée que c'est la chute du prix du pétrole qui serait la cause de tous nos malheurs. Évoquant la planche à billets, Ghozali a fait remarquer qu'elle fonctionne déjà, depuis plus de dix ans, ce qui explique, selon lui, la dépréciation du dinar. Le changement annoncé de la loi sur la monnaie et le crédit n'est donc que la «légalisation» d'une pratique existant depuis plus de quinze ans, non formalisée, certes, mais tacitement consacrée, a-t-il fait valoir. L'ancien Chef de l'exécutif algérien a, en outre, affirmé qu'il est décidément farfelu de croire à un éventuel accroissement des revenus du pays à partir des réserves de gaz de schiste avant 2030, précisant que les capitaux disponibles pour assurer l'avenir énergétique et alimentaire, quelle que soit leur importance, ne sont jamais illimités. Il va sans dire que les ressources disponibles iront en priorité à des secteurs qui sont en concurrence favorable, plus immédiatement accessibles et prioritaires par rapport au gaz de schiste, 
a-t-il relevé. 

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