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La croissance française rattraperait le niveau de la zone euro

L'économie française, qui a retrouvé un peu de dynamisme fin 2016, devrait rester relativement solide au premier semestre de cette année, malgré un ralentissement de son principal moteur, la consommation des ménages, selon l'Insee.

La croissance française rattraperait  le niveau de la zone euro
Lahcen Oudoud avec agences

L'économie française sort progressivement de sa léthargie. Ayant retrouvé un peu d'élan fin 2016, elle devrait rester, en effet, relativement solide au premier semestre malgré un ralentissement de son principal moteur, la consommation des ménages, prédit l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), cité par Reuters. L'Institut voit même la France retrouver un rythme de croissance comparable à celui de ses voisins après trois années passées à la traîne de la zone euro. L'Insee confirme tabler sur une croissance de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, mais a relevé à +0,5%, contre +0,4% précédemment, sa prévision pour le deuxième trimestre. Cette révision fait «écho au vent d'optimisme qui souffle sur l'économie mondiale», a souligné Dorian Roucher, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee.


L'acquis de croissance pour l'année 2017, c'est-à-dire l'évolution du PIB si l'activité stagnait complètement au deuxième semestre, s'établirait à 1,1% au 30 juin (contre 1,0% prévu en décembre), soit l'équivalent de la croissance obtenue sur l'ensemble de l'année 2016. «Ces prévisions démontrent que la reprise observée depuis 2015 en France est solide et elles confirment que l'hypothèse du gouvernement d'une croissance de 1,5% en 2017 est sérieuse», a estimé le ministre de l'Économie et des Finances, Michel Sapin, dans un communiqué, cité par Reuters.

De ce fait, l'emploi devrait continuer de progresser sur la lancée de son net rebond de 2016, à un rythme cependant un peu freiné par un ralentissement de l'intérim et l'atténuation de l'«enrichissement de la croissance en emplois» lié aux mesures successives mises en œuvre par le gouvernement (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE), pacte de responsabilité et prime à l'embauche dans les PME.) L'Insee attend ainsi 93.000 créations nettes de postes au premier semestre, après en avoir recensé 118.000 au cours de la deuxième moitié de 2016.
En parallèle, le taux de chômage au sens du BIT reviendrait à 9,5% en métropole mi-2017, contre 9,7% fin 2016. La même institution relève que la croissance du premier semestre devrait donc légèrement accélérer malgré le ralentissement de la consommation des ménages, en lien avec un pouvoir d'achat érodé par le regain d'inflation. L'investissement des ménages en logement devrait encore s’accentuer – en lien avec le dynamisme des mises en chantier – tandis que celui des entreprises devrait rester dynamique, profitant notamment, au premier trimestre, de la prolongation du dispositif de sur-amortissement. En ce qui concerne le commerce extérieur, il devrait nettement moins peser sur la croissance en ce début d'année (avec un acquis de -0,2 point à fin juin), après avoir plombé l'activité en 2016, avec une contribution négative de 0,8 point. 

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