Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La croissance potentielle est en baisse depuis 2009

La croissance potentielle de l’économie marocaine s’est inscrite en trend baissier à partir de 2009. Motif, une détérioration des contributions du capital et du travail. Selon un document de recherche de Bank Al-Maghrib, la distinction entre secteurs agricole et non agricole montre que la dégradation de la contribution du travail concerne principalement l’agriculture, alors que celle du capital est généralisée.

La croissance potentielle est en baisse depuis 2009
BAM recommande de mettre davantage l’accent sur l’amélioration de la gouvernance et l’efficience afin d’améliorer le potentiel de croissance de l’économie.

La croissance potentielle de l’économie marocaine a épousé une tendance baissière à partir de 2009 après avoir connu une amélioration soutenue au début des années 1990. C’est ce qui ressort d’un document de recherche de Bank Al-Maghrib (BAM) intitulé «Estimation de la croissance potentielle de l’économie marocaine sur la période 1991-2016». À l’origine de cette baisse : une détérioration des contributions du capital et du travail tandis que la croissance de la productivité globale des facteurs n’a pas connu de changement notable. Néanmoins, indique la Banque centrale, la distinction entre secteurs agricole et non agricole montre que la dégradation de la contribution du travail concerne principalement l’agriculture, alors que celle du capital est généralisée. Pour la productivité globale des facteurs, la légère amélioration de sa contribution provient essentiellement des gains de productivité enregistrés par le secteur agricole. En effet, détaille BAM, la contribution de la productivité globale des facteurs au potentiel de croissance non agricole reste faible et a accusé un léger repli sur la période 2008-2016.

En termes d’implications éventuelles, la baisse du potentiel de croissance de l’économie devrait non seulement conduire à une dégradation du bien-être de la population marocaine, mais également restreindre les marges de manœuvre des autorités. «Sur le plan monétaire, la Banque centrale serait contrariée par la baisse du taux d’intérêt naturel susceptible de contrecarrer les efforts d’assouplissement de la politique monétaire», indique le document d’analyse. Sur le plan budgétaire, la persistance de cette situation conduirait à une baisse du niveau du déficit structurel de l’économie marocaine. Ce qui nécessiterait, selon l’institution d’émission, une réduction des dépenses et une politique budgétaire plus stricte. L’objectif est ainsi de garantir la soutenabilité des finances publiques. Par conséquent, la volonté du gouvernement de mettre en place une politique de filets sociaux et le maintien d’un rythme d’investissement aussi élevé que par le passé serait contrariée par ce manque de ressources, précise la Banque centrale. Sa recommandation : mettre davantage l’accent sur l’amélioration de la gouvernance et l’efficience afin d’améliorer le potentiel de croissance de l’économie et disposer de marges de manœuvre pour conduire des politiques économiques et sociales appropriées. 

Lisez nos e-Papers