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La croissance s'améliore mais demeure vulnérable

La croissance s'améliore mais demeure vulnérable
Dans 12 des 45 pays d’Afrique subsaharienne, qui comptent 40% de la population de la région, le revenu par habitant devrait baisser.

Le ralentissement généralisé en Afrique subsaharienne s’atténue et la croissance devrait passer de 1,4% en 2016 à 2,6% cette année, note le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne. «Un redressement de la production de pétrole et une bonne récolte au Nigéria, ainsi que l’atténuation des tensions dans le Delta du Niger, représentent plus de la moitié de la croissance supplémentaire. L’environnement général a commencé à s’améliorer. Les déficits budgétaires se stabilisent et les déficits des transactions courantes se réduisent, en partie grâce à un léger rebond des prix des produits de base», déclare le FMI sur son site web. 

Toutefois, si un tiers des pays d’Afrique subsaharienne continue d’enregistrer une croissance d’environ 5%, le revenu par habitant augmentera à peine dans la région. Dans 12 des 45 pays d’Afrique subsaharienne, qui comptent 400 millions d’habitants, soit environ 40% de la population de la région, le revenu par habitant devrait baisser, prévoit le Fonds. 
Ce dernier tire la sonnette d’alarme sur les facteurs de vulnérabilité qui ont augmenté dans la région. Pour cause, la hausse importante de la dette publique, les tensions dans le secteur financier et le bas niveau des amortisseurs extérieurs. «La dette publique est élevée non seulement dans les pays exportateurs de pétrole, mais aussi dans beaucoup de pays qui connaissent une croissance rapide. À fin 2016, la dette publique dépassait 50% du PIB dans près de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne. Le coût du service de la dette devient un fardeau en particulier dans les pays producteurs de pétrole.

En Angola, au Gabon et au Nigeria, il absorbe plus de 60% des recettes publiques», s’alarme l’institution de Bretton Woods. L'envolée de la dette s’explique par une combinaison de déficits budgétaires élevés, d’un ralentissement de la croissance et, dans certains pays, d’une dépréciation de la monnaie. De plus en plus, les déficits sont financés par des banques intérieures, ce qui, en fin de compte, limite l’offre de crédit au secteur privé. Dans bon nombre de pays, les indicateurs de liquidité et de solvabilité des banques se sont détériorés et les prêts improductifs ont augmenté.                                                                       

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