«Ce sont les élus locaux qui sont les plus proches des populations qui souffrent des impacts des changements climatiques. Ils sont par conséquent les mieux indiqués pour, aussi, participer à la mobilisation des financements», a indiqué hier à Bonn, la secrétaire d’État au Développement durable qui conduit la délégation marocaine à la COP 23. Selon Salaheddine Mezouar, président de la précédente édition, l’Afrique dispose de solutions à proposer, mais «il y a urgence pas uniquement au niveau des négociations, mais notamment sur le terrain». Nezha
El Ouafi, Secrétaire d’État au Développement durable, a estimé que le Maroc pard annuellement près de 33 milliards de DH en raison de la dégradation de l’environnement soit 3,5% de son Produit intérieur brut (BIP). La pollution de l’eau arrive en tête des pertes économiques et constitue 1,26% du PIB, suivie par la pollution de l’air (1,05% du PIB). Les dégâts causés par les émissions de gaz à effet de serre à l’environnement global sont estimés à 1,62% du PIB.
Et c'est pour ces raisons que Cassama Cipriano, président de l’Union parlementaire africaine, a évoqué les maux dont souffre le continent africain malmené par les inondations, les sécheresses, la migration climatique «source d’insécurité». Aussi, les parlementaires africains, en préparation de la COP 23, s’étaient réunis en octobre dernier à Rabat qui débouche sur la Déclaration de Rabat qui devrait être remise au président de la COP23 le ministre fidjien Frank Bainimarama. Abdelaziz Omari, premier vice-président de la Chambre des conseillers, a précisé que par cette Déclaration, les parlementaires africains ont désormais un rôle d’accompagnement des politiques de lutte contre les changements climatiques.