Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La difficile reconversion de la Norvège

Plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, la Norvège cherche officiellement à réduire sa dépendance au pétrole, mais faire une croix sur une manne qui l'a rendue immensément riche n'est pas chose facile.

La difficile reconversion de la Norvège
Avec 1.000 milliards de dollars, l'industrie pétrolière a permis à la Norgège de constituer le plus grand fonds souverain au monde. bPh. AFP

Si l'or noir a permis à la Norvège de constituer le plus gros fonds souverain au monde, d'une valeur aujourd'hui proche de 1.000 milliards de dollars, plusieurs «petits» partis veulent peser de tout leur poids aux législatives de ce lundi pour accélérer une sortie de l'âge pétrolier. «Nous exigeons l'arrêt de toute nouvelle exploration pétrolière», affirme à l'AFP Rasmus Hansson, un des deux codirigeants du parti écologiste. Le pays de 5,3 millions d'habitants réalise à quel point il est devenu accro au pétrole, surtout depuis l'effondrement des cours qui a détruit quelque 50.000 emplois dans son secteur pétrolier. La chute prononcée du prix du pétrole depuis l'été 2014 va mettre l'économie norvégienne à l'épreuve», met en garde le gouverneur de la Banque de Norvège, Øystein Olsen. Ces sombres perspectives ont souligné l'importance d'une «conversion», désormais un leitmotiv dans la bouche des politiciens. «La planète Terre ne peut pas supporter davantage d'activités pétrolières. Celles-ci feraient de surcroît planer une incertitude croissante sur l'économie et l'emploi en Norvège», tant les énergies fossiles semblent menacées par l'essor des énergies renouvelables, fait valoir M. Hansson.

Frappé de plein fouet par la baisse des cours, le pays a ramené ses taux d'intérêt à un niveau historiquement bas et adopté une politique budgétaire expansive, quitte à ponctionner dans son fonds souverain comme le gouvernement de droite a commencé à le faire l'an dernier. Contre toute attente, l'hiver est déjà parti à en juger par les derniers chiffres de la croissance (0,7% aux premier et deuxième trimestres). «La crise pétrolière est terminée, elle n'a pas été aussi coûteuse et dure qu'on croyait», note Erik Bruce, économiste chez Nordea. Selon un sondage publié fin août, 70% des Norvégiens estiment important de préserver l'industrie pétrogazière nationale contre 16% qui pensent le contraire. 

Lisez nos e-Papers