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La généralisation du préscolaire et le renforcement des capacités linguistiques et scientifiques des élèves érigés en priorités

Après plusieurs mois d’attente, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohammed Hassad, vient de dévoiler enfin les grandes lignes du Plan d'action pour la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système de l'éducation et de la formation. Il s’agit d’une feuille de route ambitieuse qui s’appuie sur trois références, à savoir les hautes instructions royales, la vision stratégique de la réforme 2015-2021 et le plan gouvernemental 2016-2021, et prévoit de s’attaquer aux différents niveaux d’enseignement à travers des actions précises et détaillées.

Le très attendu plan d’action pour la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique vient enfin d’être dévoilé par le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, jeudi, lors de la réunion du Conseil de gouvernement. S’appuyant sur trois références, à savoir les hautes instructions royales, la vision stratégique de la réforme 2015-2021, et le plan gouvernemental 2016-2021, cette nouvelle feuille de route nationale détaillée repose sur deux domaines. Il s’agit du champ stratégique et organisationnel qui traite des aspects stratégiques à même d’améliorer la performance des établissements scolaires, et du champ de l’établissement scolaire en tant que point de départ et d’arrivée de toute réforme éducative. Dans le détail, le plan d’action prévoit, au niveau du préscolaire, de généraliser ce type d’enseignement à l’ensemble des enfants âgés de 4 ans sur dix années à l’horizon 2027, à travers un partenariat avec la société civile et l’appui central de l’État. S’agissant de l’éducation primaire, l’objectif fixé est d’améliorer les compétences de base des élèves, notamment dans l’apprentissage des langues arabe et française, avec l’insertion de cette dernière en première année du primaire, grâce à une méthodologie d’enseignement oral. Il est également prévu, comme le souligne Mohamed Hassad, de pallier la problématique de l’encombrement des classes à travers la réduction du nombre d’élèves par classe pour atteindre, à la fin du plan, 30 élèves en première et deuxième années et 34 dans les autres niveaux. Une action qui sera menée parallèlement à une révision complète du manuel scolaire.

Le ministère prévoit en effet de publier un nouveau manuel pour les premier, troisième et cinquième niveaux du primaire pour la rentrée scolaire 2018-2019, puis pour les second, quatrième et sixième niveaux l’année suivante. Pour ce qui est de l’enseignement secondaire qualifiant, le plan d’action tend à renforcer les capacités linguistiques et scientifiques des élèves et à faciliter le passage à l’enseignement supérieur et l’intégration dans le monde du travail à travers la poursuite de la diversification de l’offre du baccalauréat professionnel pour atteindre un taux de 10% de l’ensemble des élèves dans 4 ans. Le but serait à long terme la généralisation de la création de parcours professionnels au sein des lycées techniques. Dans le même sens, le ministère prévoit d’élargir l’offre des filières internationales sur 3 ans pour englober 30% des élèves de l’ensemble des lycées qualifiants, de réduire le nombre de filières de baccalauréat, de diversifier les parcours professionnels adaptés au marché du travail et de publier un nouveau manuel scolaire de manière graduelle pour chaque niveau à partir de la rentrée scolaire 2019-2020.

Un travail colossal au niveau pédagogique qui requiert également, selon le ministre, un effort impératif au niveau de l’organisation, de la planification et de la gouvernance, d’où l’importance, note le ministre, d’instituer la contractualisation et de consolider la décentralisation, parallèlement au développement du système de recensement des besoins des établissements scolaires, au renforcement du soutien social en révisant les critères de sélection et à l’amélioration des conditions de restauration scolaire et de logement dans les internats, outre l’adoption d’une politique de planification pluriannuelle cohérente. Pour ce qui est des établissements scolaires, le ministre a appelé à leur promotion à travers 5 composantes essentielles, à savoir les espaces et les équipements, l’élève, l’enseignant, l’administration éducative, les parents, avec tout ce que cela comporte au niveau de l’amélioration des conditions d’accueil et de scolarisation des élèves filles et garçons et d’aménagement des établissements en accélérant l’abandon des constructions préfabriquées et des installations inutilisées et abandonnées.

Dans le cadre de ce plan, le ministre a cité la création de 55 établissements, dont 26 en milieu rural, l’agrandissement de 1.948 salles lors de l’année scolaire 2017-2018, la création de 250 établissements, dont 100 écoles communales en milieu rural pour l’entrée scolaire 2018-2019, outre la création de 100 établissements communaux lors de chaque rentrée scolaire en vue d’atteindre le nombre de 1.000 écoles. Par ailleurs et s’agissant du secteur de la formation professionnelle, M. Hassad a dressé un tableau général de la situation de ce secteur rappelant que le nombre de stagiaires a atteint plus de 449.000 bénéficiaires dans le secteur public, 74.000 dans le secteur privé, 4.535 au sein des associations et 4.135 au sein des entreprises.

Quant au nombre des diplômés de ce secteur, ce dernier a atteint près de 316.000 lauréats au cours de l'année 2015-2016, dont 71% ont bénéficié de la formation de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ce qui a permis d’atteindre taux d’intégration au marché du travail de l’ordre de 80%. D’ailleurs, pour accompagner cette croissance soutenue du nombre des diplômés, l’OFPPT a prévu la création de 120 nouveaux établissements à un rythme de 24 unités par an, afin d’accompagner l’augmentation de la capacité d’accueil à 668.000 sièges et l’augmentation du nombre des élèves en baccalauréat professionnel à 150.000.
Abordant le volet de la couverture médicale, le ministre a fait remarquer que le nombre des bénéficiaires de cette prestation, malgré son importance, n’a pas dépassé 28.679 étudiants, soit 10% du nombre fixé par le gouvernement (280.000 bénéficiaires), précisant que le programme d’action de ce secteur prévoit d’améliorer les conditions de l’enseignement supérieur à travers la valorisation des espaces universitaires, l’extension de six cités universitaires en vue d’élargir leur capacité d’accueil de 4.960 lits, la construction de six nouvelles cités universitaires d’une capacité globale d’accueil de 8.200 lits, ainsi que de 9 résidences universitaires privées d’une capacité de 7.000 lits. Le programme d’action prévoit également des mesures juridiques en vue d’augmenter le nombre des étudiants bénéficiaires de la couverture médicale, de généraliser la bourse à l’ensemble des doctorants et à 90% des étudiants en master. 

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