Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

La planification familiale pour lutter contre la pauvreté

À l’occasion de la Journée mondiale de la population, le Fonds des Nations unies pour la population au Maroc (UNFPA) organise, en partenariat avec le ministère de la Santé, aujourd’hui à Rabat, une rencontre sur le thème : «Planification familiale : autonomisation des populations et développement des nations».

La planification familiale pour lutter contre la pauvreté
Née de la Journée des cinq milliards, célébrée en 1987, la Journée mondiale de la population a été célébrée pour la première fois le 11 juillet 1990 dans plus de 90 pays.

Le monde entier a célébré hier 11 juillet la Journée mondiale de la population. Tenue cette année sur le thème «Planification familiale : donner aux populations la capacité d’agir, contribuer au développement des pays», cette journée vise à centrer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population, en mettant chaque année l’accent sur une problématique particulière. Le choix de la thématique de cette année est né du constat qu’investir dans la planification familiale est susceptible d'amplifier la dynamique de développement. Par ailleurs, la capacité d'une personne à planifier le rythme de croissance et la taille de sa famille participe étroitement à la réalisation d'autres droits et présente en conséquence un aspect essentiel du programme de développement durable à l'horizon 2030 et des 17 Objectifs de développement durable qui lui sont associés.

«Née de la Journée des cinq milliards, célébrée en 1987, la Journée mondiale de la population a été célébrée pour la première fois le 11 juillet 1990 dans plus de 90 pays. Depuis lors, un certain nombre de bureaux de pays du Fonds des Nations unies pour la population et d'autres organisations et institutions commémorent cette journée, en partenariat avec les gouvernements et la société civile afin de renforcer la sensibilisation aux questions de population, notamment leurs relations avec l'environnement et le développement», souligne l’ONU à l’occasion de cette journée.
«Le thème choisi cette année est l’importance de la planification familiale. En effet, environ 225 millions de femmes qui souhaitent éviter ou retarder une nouvelle grossesse n’en ont pas la possibilité, car elles n’ont pas accès aux informations et aux services nécessaires, ou ne sont pas soutenues par leur partenaire ou leur communauté.

Ces femmes, dont les besoins en contraceptifs ne sont pas satisfaits, vivent pour la plupart dans les 69 pays les plus pauvres du monde. L’accès à la planification familiale volontaire et sans danger constitue un droit fondamental. La planification familiale est cruciale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. C’est également un facteur essentiel de réduction de la pauvreté», poursuit l’ONU, rappelant que cette Journée mondiale de la population 2017 coïncide avec la tenue du Sommet de la planification familiale de Londres, deuxième réunion des donateurs et parties prenantes de l'initiative FP2020, qui vise à élargir l'accès à la planification familiale volontaire à 120 millions d'autres femmes d'ici à 2020. L’appel sera alors lancé au gouvernement et à la communauté internationale pour s'engager dans la planification familiale afin d’œuvrer pour la santé et les droits des femmes et des couples du monde entier.
Au Maroc, le Fonds des Nations unies pour la population au Maroc (UNFPA) organise, en partenariat avec le ministère de la Santé, aujourd’hui à Rabat, une rencontre sur le thème : «Planification familiale : autonomisation des populations et développement des nations».

«Au Maroc, si le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes s’élève à 56,7%, des besoins non satisfaits persistent (11%). Par ailleurs, l’utilisation des méthodes contraceptives connait une forte dominance de la pilule au détriment des méthodes de longue durée. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette rencontre qui vise à rappeler les progrès accomplis par le Maroc en matière d’extension du programme de planification familiale et de communiquer autour de ses perspectives à venir. Elle sera aussi l’occasion de débattre du lien entre la planification familiale et le dividende démographique, qui présente une grande opportunité pour le développement économique et social du pays», souligne l’organisation onusienne dans un communiqué.

De son côté, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a présenté, à l’occasion de la Journée mondiale de la population, quelques aspects liés à la transition de la fécondité au Maroc. En effet, le HCP rappelle que le nombre moyen d’enfants par femme, après avoir culminé à plus de 7 enfants par femme au cours des années 1960, a chuté à près de 2,21 enfants en 2014, voire en dessous du niveau de remplacement des générations dans les villes (2,01 en milieu urbain contre 2,55 en milieu rural en 2014).

«Cette baisse accentuée de la fécondité, en moins de trente ans au Maroc, a nécessité près de deux siècles en France où la fécondité est passée d'un peu plus de 6 enfants par femme au milieu du XVIIIe siècle à près de 2 enfants par femme dans les années trente du siècle dernier. Le changement dans le calendrier de la nuptialité et, dans une grande mesure, le recours de plus en plus massif à la contraception sont les principaux facteurs qui expliquent cette transition rapide de la fécondité au Maroc», souligne le HCP. Et d’ajouter : «Le recul accentué de la fécondité, amorçant une tendance à la baisse de la population âgée de moins de 15 ans, conjugué à la forte croissance de la population potentiellement active et à un poids des générations âgées encore supportable, offre au Maroc une aubaine démographique. L’indice de dépendance, qui exprime la charge de la population active en termes de population inactive, connaît une diminution depuis 1970 qui devrait se prolonger d’ici 2030 avant de reprendre une croissance soutenue jusqu’en 2050. La valorisation de ce bonus démographique requiert des investissements importants dans les domaines de l’éducation, notamment de qualité de la santé pour un accès complet aux services de soins et enfin de l’activité économique, pour une offre d’opportunités d’emploi, notamment à la hauteur des aspirations des jeunes diplômés». 

Lisez nos e-Papers