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La prévalence de la sous-alimentation chronique en Afrique subsaharienne en hausse

La prévalence des cas de sous-alimentation chronique en Afrique subsaharienne est passée de 20,8 à 22,7% entre 2015 et 2016. Selon le dernier rapport sur le sujet de l'Organisation des Nations unies de l'agriculture et de l'alimentation, cette augmentation est principalement due aux conflits et à l'impact du changement climatique.

La prévalence de la sous-alimentation chronique en Afrique subsaharienne en hausse
Avec un réchauffement de 1,5 à 2 °C en Afrique, l'aridité rendra entre 40 et 80% des terres impropres à la culture du maïs, du millet et du sorgho à l’horizon 2030-2040. bPh. FAO

«Le nombre de personnes sous-alimentées est passé de 200 à 224 millions, ce qui représente 25% des 815 millions de personnes sous-alimentées dans le monde en 2016», a déclaré Bukar Tijani, sous-directeur général de l'Organisation des Nations unies de l'agriculture et de l'alimentation (FAO) et représentant régional pour l'Afrique. Le responsable s'était exprimé lors de la publication, fin novembre, du rapport intitulé «Vue d'ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique en 2017». La prévalence des cas de sous-alimentation chronique semble avoir augmenté entre 2015 et 2016, passant de 20,8 à 22,7%. «Plusieurs facteurs ont provoqué cette hausse : 
situation de grave insécurité alimentaire en raison de son incapacité à se nourrir qui a augmenté dans la région, mais aussi les conditions climatiques défavorables et les conflits, qui se produisent souvent de manière simultanée», a expliqué M. Tijani. Cette augmentation a été enregistrée en dépit des progrès réalisés dans la lutte contre la faim, avec une chute du taux de sous-alimentation, passé de 29,1 à 20,6% au cours de la première décennie. Selon le rapport 2014 des Nations unies, «la baisse des rendements agricoles et l’accroissement démographique exerceront une pression supplémentaire sur un système de production alimentaire déjà fragile. Dans un tel contexte, les experts signalent que, si la situation actuelle perdure, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% de ses besoins alimentaires d’ici à 2050». Avec un réchauffement de 1,5 à 2 °C en Afrique, avertit la Banque mondiale (BM), sécheresse et aridité rendront entre 40 et 80% des terres agricoles impropres à la culture du maïs, du millet et du sorgho à l’horizon 2030-2040.

«Avec 4°C supplémentaires, à l’horizon des années 2080, les précipitations annuelles pourraient diminuer jusqu’à 30% en Afrique australe tandis que l’est du continent risque de connaître, selon de multiples études, un phénomène inverse. Le niveau de dioxyde de carbone augmentant, les écosystèmes pastoraux se modifient (des prairies qui deviennent des savanes boisées par exemple), ce qui risque de réduire la disponibilité de fourrages pour le bétail», signale la BM dans un rapport intitulé «Changement climatique : quelles conséquences pour l’Afrique, l’Asie et les populations côtières pauvres ?». 

 

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