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La recette pour atteindre l'équilibre

Il n’y a pas de règles fixes ou de recette magique qui permettent l’équilibre souhaité entre spiritualité et productivité pendant le mois du Ramadan. Dans tous les cas de figure, il incombe au salarié lui-même de prendre ses dispositions pour réussir cet équilibre. Les recommandations de Leïla Naïm, professeur chercheur en communication et comportement, coach consultante senior et responsable du master RH à ESCA École de management.

La recette pour atteindre l'équilibre
Il faut s’organiser de façon à arriver à réaliser ses engagements professionnels de façon optimale tout en répondant à ses exigences personnelles en termes de pratiques religieuses durant ce mois.

Éco-Conseil : Y a-t-il quelques règles de base à respecter pendant le mois du Ramadan pour trouver son équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?
Leïla Naïm : Lorsque nous évoquons la vie personnelle pendant le Ramadan, nous entendons surtout la pratique spirituelle. Le mois du Ramadan est une période durant laquelle les collaborateurs souhaitent honorer leurs engagements professionnels tout en ne négligeant pas la pratique religieuse et surtout les horaires fixes des prières. En principe, en entreprise, nous constatons trois types d’attitudes. Les entreprises qui continuent la vie normalement comme si rien n'avait changé. Les entreprises qui refusent de mettre en place des aménagements spéciaux pour le mois du Ramadan et les entreprises qui préfèrent s’adapter à ce mois en procédant aux aménagements nécessaires.
Dans tous les cas de figure, il incombe au salarié lui-même de prendre ses dispositions pour réussir l’équilibre entre spiritualité et productivité. Il a quand même été constaté qu’une partie des salariés, incapables de tenir cet équilibre, préfèrent prendre leur mois de congé pendant cette période. D’autres demandent à leurs employeurs des aménagements particuliers ou bénéficient des aménagements que l’entreprise met en place. Il n’y a pas de règles fixes ou de recette magique permettant l’équilibre souhaité. Il faut, d’ailleurs, comprendre que les employeurs ne sont pas obligés d'adapter leurs horaires aux pratiques religieuses. Cela se fait au cas par cas. L’employeur peut trouver un arrangement avec le salarié et respecter sa demande. Autrement, la priorité en entreprise est accordée au travail.

Concrètement, comment assumer ses responsabilités au travail tout en préservant sa vie personnelle pendant ce mois ?
Concrètement, en journée, il faudra faire en sorte de concentrer l’activité la matinée. Les appels importants, les rencontres avec les principaux clients, les réunions stratégiques et les points à faire avec les collaborateurs pourraient être pris en charge avant l’heure de la prière du Dohr. Cela permettra à la personne de ne pas rater les horaires de la prière tout en assurant ses engagements professionnels. L’après-midi, là où il y a moins de connexion cérébrale, elle pourra être consacrée aux tâches automatiques. Il faudra, également, respecter les heures de sommeil le soir. Cela est important pour assurer l’efficacité au travail et ne pas commettre d’erreurs du fait du manque de concentration ou de la somnolence pendant la journée.
Pour maintenir sa concentration, le salarié pourrait, après chaque 50 minutes de concentration sur une tâche, penser à s’aérer un peu ou à se rafraîchir le visage avant de partir pour 45 nouvelles minutes de concentration.
Le plus dur durant le jeûne c’est la fatigue. En effet, pour éviter d’être fatigué en journée, il faudra penser à boire beaucoup d’eau le soir, afin d’éviter la déshydratation qui cause un état de fatigue général et éviter de manger trop sucré le soir.

Quelles pratiques adopter ?
Les bonnes pratiques sont celles qui permettent le meilleur résultat. Il n’y’a pas de règle fixe, c’est vraiment au cas par cas. Il existe des personnes avec un travail plus exigeant physiquement, d’autres ont des horaires plus décalés. Il s’agit d’observer son rythme au travail et ses réactions face à une journée de jeûne au travail et s’organiser de façon à arriver à réaliser ses engagements professionnels de manière optimale tout en répondant à ses exigences personnelles en termes de pratiques religieuses durant ce mois-ci. La meilleure pratique, dans ce sens, consiste à s’organiser et de surtout à mieux gérer la soirée. Essayer de ne pas manquer de sommeil et pour les accros au café, reconvertir le shour en un bon petit déjeuner et, surtout, concentrer les tâches exigeantes en début de journée.

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