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Lors des deux premiers mois de l’année en cours, 2.230.491 tonnes (t) de ciment ont été consommées contre 2.397.561 tonnes durant la même période de l’année écoulée. Selon les chiffres du ministère de l’Habitat, de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire et de la politique de la ville, la consommation du ciment, premier indicateur de l’évolution du secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP), a régressé de -6,97%. Entre janvier et février 2017, c’est la région de Laâyoune-Sakia El Hamra qui a enregistré la plus forte baisse (-34,4%), suivie de celle de Marrakech-Safi (-14,8%). À l’opposé, avec un écart positif de 97,4%, la région de Guelmim-Oued Noun arrive en tête des régions les plus consommatrices de ciment suivie de celle Dakhla-Oued Eddahab (+37,5%). Ces deux régions, avec Souss-Massa, sont les seules à avoir vu, durant les mois de janvier et février de cette année, leur consommation progresser. Partout ailleurs, les indicateurs sont négatifs.
Cette tendance baissière, en ce début d’année, semble confirmer le fléchissement de la consommation de ciment entre 2015 et 2016. Selon la même source, jusqu’en décembre 2016, 14.151.095 tonnes de ciment ont été consommées au niveau national, contre 14.251.482 t en 2015, soit un écart négatif de -0,70%. Cependant, le dernier trimestre de 2015 enregistré une hausse de 9,9% ce qui a permis de boucler l’année sur une progression de 1,4% en comparaison avec l’exercice 2014. Cette baisse semble s’expliquer par la persistance d’un important surplus de production sur le marché qui a atteint 6 millions de tonnes à fin 2015, l’équivalent de 42% de la consommation nationale. Depuis l’année 2012, les ventes de ciment se sont inscrites en repli de 1,6%, puis de 6,4% en 2013 et de 5,4% en 2014. Une saga de reculs qui a pris fin en 2015 avec une évolution positive de 1,36%. Après l’euphorie de la période 2000-2010, le secteur du BTP est actuellement en souffrance.
Ce ralentissement, matérialisé par une diminution de la demande locale et une augmentation des stocks, impacte inévitablement l’industrie des matériaux et produits de construction. La convention de l’écosystème dédié aux matériaux de construction a été signée en mai 2016. Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), l’impact de cet écosystème sur la balance commerciale du pays est estimé à plus de 4,8 milliards de DH. Plus de 3,5 milliards de ce montant seront issus de l’export. Le reste est lié à la substitution des importations. L’investissement apporté par l’écosystème se situera aux alentours de 2,75 milliards de DH, note le CMC.
