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La Turquie veut se joindre à l'opération de libération de Raqa

L'introduction de sanctions contre la Syrie pour avoir utilisé des armes chimiques «n'aiderait pas le processus de négociations», a estimé mardi le président russe Vladimir Poutine. Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a répété qu'Ankara voulait participer à l'opération visant à chasser le groupe État islamique de son bastion de Raqa.

La Turquie veut se joindre à l'opération de libération de Raqa
Des Syriens recherchant des survivants dans les décombres d'un immeuble, le 7 février 2017 à Idleb non loin d'Alep. bPh. AFP

«En ce qui concerne des sanctions contre le pouvoir syrien, je pense qu'aujourd'hui elles sont tout à fait inopportunes», a déclaré le Président russe, Vladimir Poutine, à Bichkek au cours d'une conférence de presse aux côtés de son homologue kirghiz, Almazbek Atambaïev. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit mardi pour voter sur un projet de résolution qui imposerait des sanctions à 11 responsables syriens et à 10 entités, en lien avec l'utilisation d'armes chimiques à trois reprises en 2014 et 2015. Le projet de résolution, proposé par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, fait suite à une enquête menée par les Nations unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). La Syrie nie avoir utilisé des armes chimiques dans ce conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011. Vladimir Poutine a évoqué les discussions de Genève sur la Syrie, qui ont repris jeudi sous l'égide de l'ONU, regrettant que «tout ne se passe pas aussi facilement qu'on le voudrait». Par ailleurs, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a répété mardi qu'Ankara voulait participer à l'opération visant à chasser le groupe État islamique (EI) de son bastion syrien de Raqa, sans que les milices kurdes syriennes y soient impliquées. «Si nos alliés sont vraiment sincères, nous leur disons : “nous voulons travailler avec vous autant que nous pouvons pour nettoyer Raqa de Daech”», a déclaré M. Erdogan.

Il a toutefois exclu toute participation de son pays à une telle opération aux côtés des groupes kurdes syriens du Parti de l'Union démocratique (PYD) et sa milice armée, les Unités de protection du peuple (YPG), qu'Ankara considère comme des organisations terroristes émanant du Parti des travailleurs du Kurdistan. Le quotidien turc «Hürriyet» a affirmé le 18 février que la Turquie avait présenté aux États-Unis deux plans de bataille excluant les milices kurdes pour chasser l'EI de Raqa. Une coalition arabo-kurde (SDF) soutenue par les États-Unis mène actuellement une opération d'encerclement pour isoler Raqa. Le soutien de Washington à cette coalition, qui comprend les milices kurdes YPG, a tendu les rapports entre les deux pays au cours des derniers mois de la présidence de Barack Obama. Son successeur, Donald Trump, n'a pas encore clairement indiqué s'il comptait s'appuyer sur la composante kurde des SDF pour une éventuelle opération de reprise de Raqa. La Turquie a lancé fin août une offensive dans le nord de la Syrie pour en chasser l'EI ainsi que les milices kurdes. La semaine dernière, des rebelles syriens appuyés par l'armée turque ont réussi, après plusieurs semaines de combats, à chasser l'EI de la ville d'Al-Bab, l'un de ses bastions. 

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