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Une délégation de l’Organisme australien des exportations, de l’investissement et de l’éducation (Austrade) a séjourné à Marrakech où elle a offert, le 31 janvier dans un palace de la ville, un dîner aux institutionnels et opérateurs économiques marocains. Ce dîner-dégustation de la viande rouge australienne haut de gamme a été une opportunité pour les personnalités marocaines présentes d’échanger avec des investisseurs et donneurs d’ordres de ce pays-continent opérant dans les secteurs de l’agroalimentaire, du tourisme et du conseil.
Les membres de la délégation ont été unanimes à souligner l’excellence des relations entre Rabat et Canberra malgré l’éloignement géographique. Ils ont de même fait part de leur disposition à œuvrer pour le renforcement de la coopération économique bilatérale entre les deux pays, ainsi qu’à tirer profit de la position du Maroc sur le continent en tant que porte d’entrée stratégique de l’Afrique.
«Les exportations de viandes rouges australiennes vers le Maroc se sont beaucoup développées ces dernières années et se sont élevées à environ 40 millions de dollars en 2016», a confié au journal «Le Matin» le haut commissaire australien au commerce et à l’investissement pour la région Moyen-Orient/Afrique du Sud (MENA), Gérard Seeber. Et d’ajouter : «Outre l’approvisionnement des Forces Armées Royales dans le cadre d’appels d’offres publics, la viande australienne a également réussi à fidéliser les clients de la grande distribution et les professionnels, notamment les hôteliers et les restaurateurs».
Dans ce cadre, il a fait observer que l’organisation de cet événement à Marrakech n’a pas été fortuite, dans la mesure où la Cité ocre est la locomotive du tourisme national et est l’une des destinations de luxe les plus prisées au monde. En dépit de l’éloignement géographique entre les deux pays, les relations économiques bilatérales «se sont nettement diversifiées lors des cinq dernières années», a relevé le chef de la délégation australienne, qui a fait savoir que son pays est également présent au Maroc dans d’autres secteurs, tels les mines, l’énergie, la prospection pétrolière, l’agriculture, l’ingénierie et le développement urbain. Concernant les échanges commerciaux bilatéraux, M. Seeber a relevé que «le volume d’affaires ne se mesure pas uniquement par la balance commerciale, compte tenu de l’existence de transactions complexes qui échappent à la balance commerciale».
À ce titre, il a fait savoir que plusieurs sociétés australiennes sont implantées dans le Royaume et que les investissements dans le secteur minier marocain sont de l’ordre de 200 millions de dollars, dans l’agriculture entre 15 et 20 millions de dollars et dans les transactions commerciales entre 70 et 100 millions de dollars, selon les années.
La dynamique qui a marqué les échanges économiques ces dernières années sera renforcée prochainement par l’ouverture d’une ambassade d’Australie à Rabat, a-t-il dit. «L’Australie veut faire de cette ambassade une plateforme pour toute la région, eu égard à la position géostratégique centrale du Maroc», a souligné Gérard Seeber en guise de conclusion.
