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Laâyoune célèbre la première édition de Wennibik

Cette manifestation artistique clôture une formation professionnelle, «Le son du Sud», organisée pendant 10 mois au profit des jeunes de la région.

Laâyoune célèbre la première édition de Wennibik

La ville de Laâyoune abrite jusqu’à ce dimanche, la première édition du festival Wennibik, sous le thème «La paix par la diversité». Cette manifestation artistique clôture une formation professionnelle, «Le son du Sud», dispensée à des jeunes issues de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra. Bénéficiant de l’encadrement de professionnels reconnus des métiers de la culture, les stagiaires du programme ont aussi profité de l’expérience d’artistes renommés, tels que le musicien Barry et son groupe, ainsi que de musiciens hassanis qui ont effectué une résidence artistique de 6 mois en préparation d’un album et d’une tournée.

Pour clore cette formation, les stagiaires ont eu la tâche d’assurer les aspects organisationnels et techniques du Festival Wennibik afin de mettre en pratique les connaissances acquises tout au long du cursus. Ils ont ainsi concocté un évènement qui s’intègre dans le tissu culturel local. Au programme des concerts, des soirées de poésie hassanie, du théâtre de rue, des dessins de graffiti, des spectacles de sports urbains, une exposition de photos et du théâtre. Dans ce cadre, le public de Laâyoune a rendez-vous ce 21 janvier avec une soirée poétique organisée au Palais des congrès. La soirée sera animée par Sakina Lamrabet, poète, romancière et présidente de l’association de l’Union des créatifs marocains à Laâyoune, ainsi que par Ouanati Ljamii, poète Hassani.
Le même soir, le palais des congrès accueille une pièce de théâtre mise en scène par Ahmed Karim Boussemmama, stagiaire de la formation «Le son du Sud» et metteur en scène. «Et après... aussi divers, nous sommes humains», raconte l’histoire d’un jeune amazigh et d’une jeune sahraouie que leurs parents refusent de marier. Elle traite ainsi la problématique de la «représentation de l’autre», illustrée à travers la question du mariage, où l’origine n’est qu’un prétexte, car les pères ne sont pas bons amis et refusent de bien se connaître. La pièce et l’histoire d’amour ne sont qu’une illustration d’une vraie problématique, celle du refus de l’autre et du racisme. À travers ce spectacle théâtral, Ahmed Karim Boussemmama invite le grand public à dépasser et surmonter le refus de l’autre et le racisme qui les empêchent de devenir réellement humains.

Le fameux Théâtre Nomade participe également à cette manifestation via son show «Le rêve des cimes». La parade qui fera le départ, samedi, de la maison de culture «Oum Saad» vers la place Polygone est un rêve dans les cimes... Cinq machines roulantes portent les agrès de cirque qui constituent l’espace de jeu à 360° des acrobates et des circassiens. Les interprètes évoluent sur ces machines en binôme avec des manipulateurs, dialoguant à la fois avec l’architecture de la ville et évoquant le rêve à travers l’envol. Les jeunes comédiens circassiens incarnent des personnages féériques, suspendus dans les airs. Ils plongent le public dans un spectacle onirique, poétique et visuel, entre modernité et tradition. L’univers sonore du spectacle est un mélange entre musiques traditionnelles berbères, touaregs et musique électronique. Toujours ce 21 janvier, les habitants de Laâyoune ont aussi rendez-vous avec l’artiste algérien Reda Taliani et la chanteuse de Laâyoune Hjbouha Al-Moutawakil. S’agissant des activités sportives, l’association extrême Laâyoune organise un show intitulé : ‘One Love‘. Ce spectacle est au rendez-vous ce samedi à 18h à Eagle Park, Laâyoune. Des ‘riders“ de renom, venus de toutes les villes marocaines, feront des présentations et seront accompagnés d’un DJ et d’un guitariste. Par ailleurs, Wennibik propose l’exposition ‘Les racines du Sahara“ qui présente des photographies soigneusement sélectionnées et illustrant la coexistence et la paix dans la région. 

Le programme «Le son du Sud»

La formation «Le son du Sud» a duré 10 mois. Elle visait à préparer les jeunes participants aux métiers de la régie technique, de l’élaboration et de la gestion administrative des projets culturels et artistiques. Impulsée par la Fondation Phosboucraa et organisée par l’association Racines, la formation professionnelle traduit une vision innovante où la culture se révèle un levier supplémentaire pour le développement socio-économique des territoires. En promouvant la professionnalisation des métiers de la culture, la Fondation Phosboucraa a pour objectif non seulement de créer une nouvelle dynamique économique dans les régions du Sud, mais aussi d’initier une nouvelle manière de contribuer à la valorisation et au rayonnement du patrimoine hassani. «Le son du Sud» est un programme initié par la Fondation Phosboucraa et réalisé par Racines, en partenariat avec les ministères de la Culture et de la Jeunesse et des sports, avec le soutien de la wilaya de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, de la municipalité de Laâyoune et du conseil préfectoral.

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