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l’association «Jossour» et l’Université du Maryland réunies pour lutter contre les violences et l’inégalité

Les deux partenaires s’engagent à l’organisation d’une série de rencontres, de campagnes de sensibilisation et de conscientisation afin de sensibiliser davantage à l’égalité et la violence.

l’association «Jossour» et l’Université du Maryland réunies pour lutter contre les violences et l’inégalité

Lutter contre la violence à l’égard des femmes et promouvoir l’égalité des sexes tels sont les objectifs que s’est fixés l’association Jossour Forum des femmes marocaines en partenariat avec la Chaire Gibran Khalil Gibran à l’Université du Maryland. Si le thème semble habituel, l’engagement des deux partenaires prend une ampleur différente puisqu’il s’inscrit dans le cadre d’un projet de deux ans, financé par MEPI (Initiative américaine de partenariat avec le Moyen-Orient), et qui couvrira trois pays, à savoir le Maroc, la Jordanie et le Koweït.

Le projet s’articulera autour d’une série de rencontres et de campagnes de sensibilisation et de conscientisation qui toucheront tous les citoyens. «Du préscolaire à l’universitaire, de l’espace public à l’espace privé, le but est de sensibiliser le plus grand nombre en ayant recours à des idées innovantes comme les nouvelles technologies d’information et de communication, des caricatures, des pièces théâtrales, du Street art…», explique l’association. Avant d’opter pour la lutte contre la violence et la promotion de l’égalité des sexes comme thèmes du projet, plusieurs thématiques ont été débattues lors de la rencontre organisée par l’association courant décembre à Rabat sur le thème : «Obstacles et progrès : vers une participation équitable des femmes à la vie sociale, économique et politique». Cette rencontre a vu la participation d’une trentaine de femmes leaders dans plusieurs domaines dans le but d’évaluer les progrès et les obstacles rencontrés par les femmes dans le cadre de leur participation effective au sein de la société marocaine à tous les niveaux : juridique, social, économique, politique, académique, culturel, médiatique et environnemental. Ainsi au cours de ces débats, les participantes ont relevé plusieurs défis notamment l’égalité et citoyenneté, la violence, le leadership, l’éducation, la révolution culturelle et la participation politique des femmes. «L’analyse et la synthèse du genre dans le monde arabe a été présentée par May Rihani, directrice de la Chaire Gibran Khalil Gibran de l’Université du Maryland et Rhizlaine, Benachir, coordinatrice du projet. S’agissant des statistiques se rapportant au Maroc, elles ont été présentées par Ouafa Hajji, conseillère de l’association.

Elle a ainsi traité du taux de la population active en 2017 qui ne prend pas en considération le travail des femmes au foyer et des femmes en milieu rural et elle a traité des caractéristiques du travail des femmes, qui sont pour la plupart comme aides familiales, des femmes non scolarisées, de la féminisation du chômage», explique un communiqué de Jossour Forum des femmes marocaines. En outre, l’association avait déjà révélé auparavant que la représentation politique des femmes ne reflète pas l’effectivité des droits que leur confère la Constitution. «Seules 81 femmes siègent à la Chambre des représentants, soit 4% de plus qu’en 2011. Treize femmes sur 120 membres siègent à la Chambre des conseillers, ce qui porte le taux de 2,22% sur la période 2009-2015 à 10,83%. En 2017, une progression biaisée par le nombre de sièges réduit en 2015 de 270 à 120 en application de la Constitution», avait-elle déploré. «Quoique des progrès aient été réalisés dans la région MENA ces 30 dernières années, la participation active des femmes à tous les niveaux, aussi bien politique, économique que social reste en deçà des espérances. L’objectif de ce nouveau projet est donc de renforcer les progrès déjà atteints et d’en décider les priorités, à travers une meilleure connaissance et approfondissement des connaissances, des acquis et viser les challenges», conclut l’association. 

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