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L'athlétisme brille, le football enchante

Près d'un an après les JO de Rio de Janeiro, le sport marocain a prouvé qu'il était encore capable de remporter des médailles et de se hisser sur les podiums. Sans verser dans le triomphalisme, on peut dire les Jeux de la francophonie ont prouvé qu’avec de la sueur et du sérieux, les exploits sont permis.

L'athlétisme brille, le football enchante
Les nombreuses fois où l'hymne national retentissait au stade Houphouët-Boigny, à chaque fois que les athlètes décrochaient une médaille d'or, généraient autant de fierté que lorsque des parents voient leur enfant brandir fièrement leur diplôme.

Une quarantaine de médailles, dont une bonne douzaine en métal précieux. Le bilan de la participation du Maroc aux VIIIes Jeux de la francophonie offre au public marocain de bons souvenirs. Les nombreuses fois où l'hymne national retentissait au stade Houphouët-Boigny, à chaque fois que les athlètes décrochaient une médaille d'or, généraient autant de fierté que lorsque des parents voient leur enfant brandir fièrement leur diplôme.
Cette étape franchie ne représente que le premier pas, après tant d'années à enchaîner les infortunes ou les chutes, pour se relever les larmes aux yeux et le courage quelque peu entamé. Et du courage, il en faudra pour la suite. Car les Jeux de la francophonie, malgré toute la bonne volonté que les hôtes ivoiriens y ont mise, ne peuvent aspirer au statut d'un rassemblement sportif de haut niveau. Ce n'est donc que le début d'un chemin long et semé d'embûches, que seuls les plus persévérants peuvent parcourir jusqu'au bout. La part du lion dans le tableau des médailles revient sans conteste à l'athlétisme. Avec une sélection où les jeunes ont côtoyé les plus aguerris, la domination a été sans partage. Pas seulement sur les distances «historiques» comme le 1.500 m ou le 3.000 m steeple, mais aussi dans des épreuves d'expérimentation, comme le lancer du disque. Mention spéciale pour le para-athlétisme, où la relève a répondu présent. Londres, où Chentouf et Cie ont brillé début juillet, a accueilli ensuite les Championnats du monde. Mais les champions marocains qui ont fait retentir l’hymne national au cœur d’Abidjan sont passés à côté de leur sujet dans la capitale britannique. Preuve s’il en est que le langage des médailles n’est pas que francophone.
Le football a également présenté un visage très prometteur. Fidèles à la tradition, les poulains de Mark Wotte ont rallié leur cinquième finale en 8 éditions et se sont même offert le luxe de battre la Côte d’Ivoire pour arracher l’or. Là encore, le chemin qui mène vers les JO 2020 est encore long et il faudra armer une équipe réaliste, capable non seulement de se qualifier, mais aussi d’aller le plus loin possible dans la compétition. Même discours pour la sélection de judo, très entreprenante et qui a eu le mérite de remporter autant de médailles que d'athlètes engagés, même si les breloques étaient toutes de bronze.
Tout le contraire de la lutte libre, qui est passée à côté de la compétition et dont les athlètes manquaient cruellement d’envie. Elle semble ainsi être la seule discipline à ne pas avoir réussi l'examen de passage. Des cours supplémentaires, à coups de stages de préparation réussiront-ils à relancer la machine grippée ? Ce qui est sûr, c'est que le travail n'est plus une nécessité, mais une véritable urgence. Et ce discours ne s’applique pas seulement à la lutte, car tout le sport marocain devrait avoir l’ambition de jouer les premiers rôles dans les compétitions internationales, comme il le fait dans un contexte régional. 

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