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Accueil next Fête du Trône 2006

Le 18 novembre marque l’une des expressions du lien sacré entre le Trône et le peuple marocain

Le 62e anniversaire de l'Indépendance, célébré samedi 18 novembre, est une occasion de se remémorer les sacrifices consentis par le peuple marocain pour le recouvrement de la liberté et la libération du Maroc du joug du colonialisme.

Le peuple marocain a sacrifié des milliers de ses fils durant sa lutte contre le colonialisme pour la défense de ses droits les plus légitimes. Mais le premier exemple du sacrifice reste celui de feu Sa Majesté Mohammed V qui, par sa foi inébranlable, sa détermination inflexible et son dévouement au service de son peuple, a accepté l'exil dans des conditions inhumaines, afin d'éviter à son peuple de subir les affres de la répression coloniale et de lui épargner les souffrances. Le 18 novembre marque l’une des expressions du lien sacré entre le Trône et le peuple marocain et donne une image éloquente de la symbiose qui a toujours existé entre l'ensemble de la nation et le héros de la libération, feu S.M. Mohammed V, qui a adopté une position héroïque en acceptant de s'exiler loin de son cher pays et de ses fidèles sujets plutôt que de renoncer au Glorieux Trône de ses ancêtres.

L'anniversaire de l'Indépendance incarne, à juste titre, un véritable symbole de lutte et de dévouement et revêt des significations profondes du fait qu'il procède de la volonté commune du Trône et du peuple de défendre les valeurs sacrées du pays. Un événement et pas des moindres a précédé ce mémorable anniversaire. L'on ne peut en effet parler de l'anniversaire de l'Indépendance sans évoquer la glorieuse Révolution du Roi et du peuple, célébrée le20 août de chaque année, qui s'est déclenchée lorsque les autorités coloniales avaient décidé d'exiler le symbole de la nation, feu S.M. Mohammed V.

L'exil du père de la nation était la goutte qui a fait déborder le vase, car cet événement était à l'origine du soulèvement des populations des quatre coins du Maroc, témoignant ainsi de la mobilisation de tout un peuple derrière son Roi pour le recouvrement de l'indépendance. Néanmoins, les autorités coloniales n'avaient pas pris en considération l'attachement indéfectible et la mobilisation constante du peuple marocain uni derrière son fidèle Roi qui était bien déterminé à lutter jusqu'au bout et par tous les moyens possible, jusqu'au rétablissement de la légalité.

N'ayant pas mesuré l'ampleur et la gravité de leur décision, les autorités coloniales venaient ainsi de signer leur arrêt de mort et allaient mettre fin à leur présence dans le Royaume. Une résistance armée farouche s'en est suivie et des soulèvements ont eu lieu partout. Les luttes s'intensifiaient et l'étau se resserrait contre les conquérants français et espagnols qui avaient l'illusion de croire que, par l'exil du Souverain légitime et l'installation a sa place d'une autorité fantoche, ils pouvaient établir leur domination sur le pays. Le jihad était alors proclamé. Jeunes, adultes, vieillards et femmes, tous étaient à l’œuvre, avec un seul mot d'ordre : vaincre ou tomber en martyr.

Cette résistance invincible a fini par décourager l'occupant, qui a renoncé à ses projets visant en premier lieu la déstabilisation du pays, et a conduit au retour du Sultan à la mère patrie, un retour triomphal qui présageait déjà la fin de l'ère coloniale et le début de l'indépendance du Maroc. Les images de ce moment ont immortalisé à jamais ce tournant historique. Certes, les combats avaient engendré des pertes humaines marocaines considérables, pour une noble cause d'ailleurs, mais le colonisateur a été chassé à tout jamais, marquant ainsi la victoire du droit et de la légalité sur l'injustice et le despotisme.
Qui d'entre nous ne garde pas présent à l'esprit la fameuse phrase prononcée par feu S.M. Mohammed V dès son retour au pays : «Le Maroc sort du petit jihad pour s'engager dans le grand jihad», qui jeta les premiers jalons d'un autre combat, et pas des moindres, celui de la construction du Maroc nouveau. Les propos du défunt Souverain constituaient ainsi une feuille de route et une parfaite source de motivation ayant engagé la nation entière dans l'effort d'édification du Maroc libre.

Par sa vision politique stratégique, feu S.M. Mohammed V fit preuve de clairvoyance et jeta les bases d'un État souverain. Un État de droit et de démocratie. Il fut, à juste titre, le libérateur de la nation. L'œuvre grandiose initiée par feu S.M. Mohammed V a été poursuivie avec succès par son digne successeur, feu S.M. Hassan II, et parfaitement accomplie par S.M. le Roi Mohammed VI. 

 

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