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Le bouclier antimissile américain arrive sur zone

Les forces américaines ont livré mercredi les premiers éléments du bouclier antimissile THAAD sur le site où il sera installé en Corée du Sud, un projet destiné à contrer la menace nord-coréenne, mais qui suscite l'ire de Pékin. Ce déploiement, décidé l'année dernière, intervient dans un contexte de très forte tension sur la péninsule.

Le bouclier antimissile américain arrive sur zone
Des militaires sécurisant l’arrivée d’un camion du Terminal High Altitude Area Defense à Seongju en Corée du Sud. Ph. Reuters

À l'inflexibilité du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, visiblement déterminé à doter son pays de missiles intercontinentaux, les États-Unis opposent désormais la politique imprévisible du Président américain Donald Trump, qui s'est dit prêt à régler, seul si nécessaire, le problème. Au moment où cingle vers la péninsule le porte-avions américain Carl Vinson et son escorte, qui devraient atteindre la Corée d'ici la fin de la semaine, Pyongyang a annoncé mercredi la réussite des «plus importants» exercices d'artillerie jamais conduits au Nord. La télévision sud-coréenne a diffusé des images de l'arrivée d'imposants camions militaires acheminant les éléments du THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur un parcours de golf du comté de Seongju (Sud), à 250 kilomètres au sud de Séoul. Washington et Séoul affirment que le THAAD mettra la Corée du Sud à l'abri de la menace de Pyongyang, qui multiplie les essais balistiques.

Ce bouclier est supposé pouvoir intercepter et détruire les missiles nord-coréens à courte et moyenne portée durant la phase terminale de leur vol. Mais ce dispositif est loin de faire l'unanimité, d'autant que son déploiement a été accéléré avant la présidentielle du mois prochain, qui a toutes les chances de donner lieu à une alternance. Ancien chef du Parti démocratique, principale formation de l'opposition progressiste, et favori de cette présidentielle, Moon Jae-In s'est montré hostile au déploiement du THAAD, affirmant dans un livre récent que Séoul devait apprendre à dire «non» à Washington. Mercredi, son porte-parole Park Kwang-On a exprimé ses «profonds regrets» après la livraison des premiers éléments : «Cela prive le prochain gouvernement de toute marge de manœuvre politique et ce n'est pas correct». La Chine, elle, voit ce système comme un facteur d'instabilité régionale et une menace pour ses propres capacités balistiques. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a estimé que ce déploiement «sapait gravement les intérêts stratégiques chinois en matière de sécurité» et affirmé que son pays prendrait «les mesures nécessaires pour préserver ses propres intérêts». 

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