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Le combat se poursuit

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 15 millions de bébés prématurés naissent chaque année dans le monde. La Journée mondiale de la prématurité est l’occasion de rappeler qu’il reste beaucoup de défis à relever pour lutter contre ce fléau.

Le combat se poursuit
À l’échelle mondiale, la prématurité est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.

La Journée mondiale de la prématurité, célébrée aujourd’hui 17 novembre, est l’occasion de rappeler la nécessité d’agir en urgence pour lutter contre ce problème de santé publique puisque les taux de naissance prématurée ne cessent d’augmenter chaque année dans le monde. En effet, l’Organisation mondiale de la santé estime à 15 millions le nombre de bébés prématurés chaque année, ce qui représente plus d’un bébé sur 10. Et malheureusement, les complications liées à la prématurité sont à l’origine du décès de plus d'un million d’enfants chaque année et causent des incapacités à vie, notamment en matière d’apprentissage, et de troubles visuels et auditifs pour un bon nombre de survivants. «À l’échelle mondiale, la prématurité est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Dans presque tous les pays disposant de données fiables, les taux de naissances prématurées sont en hausse. Les taux de survie présentent des inégalités frappantes d’un pays à l’autre. Dans les pays à faible revenu, la moitié des bébés nés à 32 semaines (2 mois trop tôt) décède en raison d’un manque de soins réalisables et abordables comme le maintien au chaud, l’allaitement et les soins de base pour traiter les infections et les problèmes respiratoires. Dans les pays à revenu élevé, la quasi-totalité de ces bébés survit», affirme l’OMS.

Au Maroc, selon une récente étude menée par le Groupe inter-agences des Nations unies (Unicef, OMS, Banque mondiale, ONU-DAES), le Royaume a enregistré de réels progrès en matière de lutte contre la mortalité infantile, généralement liée aux naissances prématurées, passant de 63/1.000 en 1990 à 23/1.000 en 2016. La mortalité néonatale a chuté de 36 à 18 pour 1.000 au cours de la même période.
Il est à rappeler que les naissances prématurées tiennent à diverses raisons qui peuvent être d’origine maternelle, fœtale ou encore accidentelle. «Il est important durant cette Journée mondiale de la prématurité de rappeler la menace des accouchements prématurés qui peuvent avoir des complications graves, voire mortelles», souligne Dr Ghita Kabbaj, gynécologue. Et d’expliquer que : «Les accouchements prématurés peuvent, par exemple, survenir à cause d’un problème de santé chez la future maman comme une malformation utérine, l’existence d’un ou plusieurs fibromes, des anomalies au niveau du col de l’utérus, l’anémie, le diabète, l’hypertension artérielle, les hémorragies et les infections urinaires et cervico-vaginales. Un accouchement prématuré peut également être déclenché pour des raisons fœtales qui sont pratiquement dominées par toutes les causes qui peuvent entrainer une surdistension utérine, notamment un gros bébé, une grossesse gémellaire ou multiple, un liquide amniotique en grande quantité, et qui font que l’utérus commence à se contracter avant terme. Et parfois, les accouchements prématurés peuvent survenir suite à un accident (chute, accident de la voie publique) ou suite à des interventions chirurgicales qui peuvent provoquer les contractions utérines avant terme». 

Afin de réduire le risque d’un accouchement prématuré, il est important de surveiller le bon déroulement de la grossesse. «Un bon suivi de la grossesse permet de dépister toutes les causes qui peuvent déclencher un accouchement prématuré pour pouvoir les traiter au bon moment. En outre, on conseille à la femme enceinte beaucoup de repos, une bonne hygiène diététique et alimentaire, l’arrêt des toxiques si la femme est consommatrice de tabac, de drogue ou d’alcool», conseille Dr Kabbaj. 

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