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La cité des marguerites était en fête, quatre jours durant, à l'occasion de la tenue du Festival «Kinaîtra». Organisée en collaboration avec l’Université Ibn Tofaïl, l’Association marocaine des enseignants de français, l’Association des amis de la bibliothèque régionale et le ciné-club de Kénitra, la deuxième édition du Festival «Kinaîtra», qui s'est déroulée du 24 au 28 avril dernier, a connu la participation d’artistes et d’universitaires du Maroc et de la France. Le Festival était ouvert à différentes formes d’expression culturelle et artistique. En effet, cette riche programmation était composée de contes, de musique, d’arts de la scène, de théâtre, de littérature et de cinéma. Ainsi, le public kénitréen a été au rendez-vous avec des spectacles français à travers le conte musical «Estevanico» de la compagnie «Les chemins du monde» et le spectacle de clown «La conférence du cri» de la comédienne Annick Renault. Les adeptes de la musique lyrique et des chansons à texte ont pu voyager dans un univers magique animé par les talentueux musiciens Marco Balsamo et Fréderic Lamantia. Dans le cadre des résidences d’artistes, le public a pu découvrir «Dessin augmenté» des plasticiens français Adeline Duquennoy et Manuel Reynaud. Ces deux artistes travaillent en binôme sous la dénomination «Galerie Rezeda». Tout au long du festival, ils ont travaillé sur le paysage urbain et naturel de la ville de Kénitra. Manuel Reynaud a souligné qu’il a découvert une ville moderne qui essaie de s’adapter aux exigences d’une urbanisation qui ne cesse de prendre de l’ampleur, comme c’est le cas, a-t-il indiqué, de plusieurs villes dynamiques à travers le monde.
La participation marocaine au Festival s’est illustrée par une représentation théâtrale «Voie des marguerites», de l’atelier de l’Association des amis de la bibliothèque régionale de Kénitra, suivie d’une séquence de théâtre-musique slam de l’association «Art Family». Le festival a également été une opportunité pour les cinéphiles de la ville d’assister à la projection de «Ima» de Hicham Regragui. Film qui a obtenu le premier prix 2017 du Festival national du film de Tanger. Le cinéaste kénitréen était accompagné de l’écrivain Mahi Binebine dont l’œuvre «Les funérailles de lait» était une source d’inspiration pour la réalisation du film. Cette soirée consacrée au septième art et à la littérature s’est poursuivie par la présentation du dernier ouvrage de Mahi Binebine, «Le fou du Roi» paru aux éditions «Stock».
La directrice de l’Institut français de Kénitra, Muriel Augry-Merlino, n’a pas manqué de rappeler, à cette occasion, que ce festival traduit la volonté des organisateurs d’établir des relations d’échanges et de renforcer les liens d’amitié entre les jeunes artistes de France et du Maroc. «Le Festival “Kinaîtra” constitue une contribution à cette vitalité culturelle d’une ville en pleine mutation», a-t-elle conclu.
