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Le gendre de Trump rencontre Palestiniens et Israéliens dans un contexte de profond pessimisme

Des émissaires américains conduits par le gendre de Donald Trump rencontraient à nouveau les dirigeants israéliens et palestiniens jeudi, sans avoir encore fourni la moindre indication sur la façon dont ils comptent sortir l'entreprise de paix de l'ornière.

Le gendre de Trump rencontre Palestiniens et Israéliens dans un contexte de profond pessimisme
Jared Kushner, haut conseiller du Président américain, et le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors de la rencontre de juin dernier.

Donald Trump «est déterminé à parvenir à une solution qui apportera la prospérité et la paix à tout le monde dans cette zone», a dit Jared Kushner, haut conseiller du Président américain, au début de ses entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Al-Qods. Les Palestiniens, qui voient chaque jour s'éloigner davantage la perspective d'un État indépendant, cachent de moins en moins leur frustration vis-à-vis de l'administration Trump. En privé, ils l'accusent de parti pris pro-israélien. Ils réclament ouvertement désormais de l'administration Trump un engagement clair en faveur de la création d'un État palestinien, et son intervention pour stopper la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Al-Qods-Est, territoires palestiniens occupés. Sans «une réponse franche et claire» sur ces questions, les Palestiniens n'attendent «pas grand-chose de cette administration», a dit à l'AFP Ahmed Majdalani, un proche de M. Abbas.

L'administration s'est gardée jusqu'alors de soutenir la solution à deux États, c'est-à-dire la création d'un État palestinien coexistant avec Israël. M. Trump a même semblé prendre ses distances avec ce principe de référence de la communauté internationale. Quant à la colonisation, pourtant considérée par la communauté internationale comme illégale et faisant obstacle à la paix, M. Trump s'est contenté d'un succinct appel à «la retenue». De guerre lasse, la direction palestinienne pourrait décider de dissoudre l'Autorité, l'appareil mis en place avec les Accords d'Oslo et censé préfigurer un État indépendant, a prévenu M. Majdalani. C'est «l'une de nos options», mais pas la seule, a-t-il dit, évoquant la reprise de l'effort consistant à porter la cause palestinienne devant les organismes internationaux, effort mis en suspens pour laisser ses chances à M. Trump. Dans l'esprit des Palestiniens, en cas de dissolution de l'Autorité, il reviendrait à Israël en tant que force occupante de prendre en charge les services aux Palestiniens, comme l'éducation ou la santé. 

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