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Le gouvernement dresse un bilan catastrophique

Le secteur de l'automobile n'a aucun impact sur les réserves de change ou la création d'emploi, mais un coût important pour l’État.

Le gouvernement dresse un bilan catastrophique
Le secteur de l'automobile n'a aucun impact sur les réserves de change ou la création d'emploi, mais un coût important pour l’État.

En Algérie, les prix des voitures flambent à mesure que les chaînes de montage fleurissent. Dénonçant des «importations déguisées», les autorités veulent remettre à plat tout le secteur du montage automobile, censé initialement être le fleuron industriel du pays. Le 27 juillet, après Renault et Hyundai, Volkswagen inaugurait une usine d'assemblage à Relizane (300 km d'Alger). Grand absent de la cérémonie, le ministre de l'Industrie Mahdjoub Bedda qui, quelques semaines avant, avait tiré à boulets rouges sur le secteur. L'industrie automobile algérienne est née en 2012 quand les autorités ont conclu un partenariat avec la marque française Renault, qui a débouché fin 2014 sur l'ouverture de l'usine de la première voiture «made in Algeria».

La dégringolade à partir de la mi-2014 des prix du pétrole, qui fournit 95% des devises de l'Algérie, a propulsé la filière automobile nationale en tête des priorités pour réduire la facture des importations qui siphonnent les réserves de change. Les autorités ont donc contraint les concessionnaires automobiles à se doter d'une unité de production locale. Trois ans après, le bilan dressé par M. Bedda est catastrophique : aucun impact sur les réserves de change ou la création d'emploi, mais un coût important pour l’État en termes d'aides et d'avantages fiscaux. Une petite Hyundai i10 fabriquée sur place commence presque 2.000 euros plus cher qu'en France. 

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