Les forces loyales au gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont gagné du terrain à Tripoli en chassant mercredi des groupes rivaux de leurs fiefs, au prix de violents combats qui ont paralysé la ville. La capitale libyenne est sous la coupe de dizaines de milices.
Le GNA, soutenu par les Nations unies, a gagné le ralliement de certaines d'entre elles depuis son entrée en fonction en mars 2016, mais plusieurs secteurs de Tripoli sont toujours hors de son contrôle. Mercredi, des forces loyales au gouvernement d'union ont pu chasser des groupes armés de leur quartier général, au sud du centre-ville, après des heures de violents combats, notamment à l'arme lourde, selon un témoin et une source de sécurité.
Elles avaient lancé mardi l'assaut sur un complexe d'une dizaine de villas luxueuses servant de siège à des milices fidèles à l'ancien chef d'un gouvernement non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir à Tripoli après la formation du GNA. «Les forces de Ghweil sont parties et les forces du GNA ont pris le contrôle du secteur», a indiqué mercredi à l'AFP un témoin sur place, faisant état d'«importants dégâts sur les bâtiments». Tripoli était paralysée mercredi par les violences pour le troisième jour consécutif. Les combats avaient commencé lundi dans les quartiers de Hay Al-Andalous et Gargaresh, dans l'ouest de la capitale, et d'autres affrontements avaient également eu lieu mardi dans ce secteur.