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Le Maroc au pas de charge

L’année 2016, riche en initiatives et en actions en faveur et en direction de notre continent, confirme que l’intérêt accordé par le Royaume du Maroc à l’épanouissement de l’Afrique est désormais inscrit parmi les objectifs prioritaires et immuables de sa politique étrangère.

Le Maroc au pas de charge
L’année 2016 a été marquée par l'organisation par le Maroc de la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques.bPh. Saouri

L’année 2016 a été surtout marquée par l’annonce du retour annoncé du Maroc à l’Union africaine (UA). Il s’agit d’une décision historique qui confirme l’ancrage africain du Royaume et la détermination de S.M. le Roi Mohammed VI à poursuivre son action en faveur du développement durable du continent. Dans le discours adressé par le Souverain au 27e Sommet de l’UA, tenu les 17 et 18 juillet à Kigali, le Souverain a souligné que cette décision de retour est réfléchie et longuement mûrie. Elle se base sur le choix du Royaume de mener une politique volontariste basée sur la coopération Sud-Sud. «Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé», a déclaré S.M. le Roi dans ce message, soulignant que «par cet acte historique et responsable de retour, le Maroc compte œuvrer au sein de l'UA en vue de transcender les divisions».

La décision royale a été largement saluée par les pays africains, puisque 28 États membres de l’UA ont signé une motion demandant la suspension de la fantomatique «république arabe sahraouie démocratique» des activités de l’UA, et de tous ses organes, afin de permettre à l’organisation panafricaine de jouer un rôle constructif et de contribuer positivement aux efforts de l’ONU, pour un dénouement définitif du différend régional sur le Sahara. L’année 2016 a aussi été marquée par les visites effectuées par Sa Majesté le Roi en Afrique, l'organisation par le Maroc de la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22) et par le développement socio-économique à travers les grands chantiers lancés par le Souverain dans les différentes régions du Royaume. Du Rwanda au Nigeria en passant par le Sénégal, l’Éthiopie, la Tanzanie et Madagascar, les visites royales ont été couronnées par la conclusion de plusieurs accords de coopération, dont des conventions gouvernementales et d'autres concernant les opérateurs économiques des secteurs privés.

Au Sénégal, la célébration du 41e anniversaire de la Marche verte et le discours prononcé à cette occasion par S.M. le Roi depuis la ville de Dakar revêtent une «grande signification» quant à la profondeur des relations maroco-africaines. Le Souverain a souligné : «Si Je me suis adressé à toi, ce même jour de l’année dernière, à partir de Laâyoune, au Sahara marocain, au sujet de l’Afrique, je m’adresse à toi maintenant depuis le cœur de l’Afrique au sujet du Sahara marocain. Ce discours, prononcé à partir de cette terre accueillante, traduit tout l’intérêt que nous portons à notre continent. La politique africaine du Maroc ne se limitera pas à l’Afrique occidentale et centrale. Nous veillerons plutôt à ce qu’elle ait une portée continentale, et qu’elle englobe toutes les régions de l’Afrique».

2016, c'est également l'année où le Maroc a officiellement entamé une nouvelle phase de régularisation de migrants en situation irrégulière en recevant les premières requêtes de ces étrangers clandestins. Compte tenu du succès de la première phase de régularisation qui a eu lieu durant l’année 2014, S.M. le Roi a donné «ses très hautes instructions pour le lancement de la deuxième phase d’intégration des personnes en situation irrégulière, comme c'était déjà prévu pour fin 2016», avait annoncé le ministère marocain de l’Intérieur.

Autre fait marquant, l'organisation de la 22e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP 22), qui a lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech. Ce rendez-vous mondial a connu la participation de 25.000 à 30.000 personnes représentant 193 pays, dont 8.000 délégués de la société civile, 1.500 journalistes et des députés du monde entier. En prélude à la COP 22, la ville de Tanger a abrité du 18 au 19 juillet la Conférence des pays riverains de la Méditerranée (Med COP 22).

Organisée en partenariat avec la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, la COP-Med a réuni des Chefs de gouvernement, des ministres des pays du pourtour méditerranéen ainsi que des experts et des représentants de bailleurs de fonds. Il faut souligner que la COP 22 a été décisive dans l'implémentation et le suivi de l'Accord de Paris, notamment à travers la définition des outils et mécanismes devant contraindre les Parties à respecter, à partir de 2020, leurs engagements pris à Paris.

La COP 22 est aussi l'occasion pour le Royaume d'être le porte-voix du continent africain et le défenseur de ses causes environnementales tout au long de sa présidence de cette Conférence pour une année, d'autant plus que l’Afrique est touchée de plein fouet par les effets des changements climatiques. Dans ce sens, le Souverain a proposé devant le Sommet africain de l'action, réuni en marge de la COP 22, de dessiner une Afrique résiliente aux changements climatiques, «une Afrique qui s’engage résolument sur la voie du développement durable». «C’est une Afrique, qui utilisera ses ressources, de manière optimale, en respectant les équilibres environnementaux et sociaux. C’est une Afrique qui agira en vue d’un développement inclusif, en accord avec ce qui fait son identité : la culture de partage, d’équité et de solidarité», a souligné S.M. le Roi dans un discours prononcé à l’ouverture de ce Sommet. Cette réunion de haut niveau, qui confirme la volonté du Royaume du Maroc de faire de la COP 22 une conférence en Afrique et pour l'Afrique, a connu la participation de Chefs d’État, de gouvernement et de délégations de 50 pays africains.

Sur le plan de la politique interne, l’année 2016 a été également marquée par la tenue des élections législatives du 7 octobre dernier qui ont donné le Parti de la justice et du développement (PJD) vainqueur avec 125 sièges. Ce dernier avait déjà remporté les élections législatives de 2011. Selon les dispositions de la Constitution, S.M. le Roi a nommé le Chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections législatives. Il s’agit de Abdelilah Benkirane, SG du PJD, qui mène toujours ses consultations en vue de proposer à la validation du Souverain la liste des membres du gouvernement.

Sur le plan législatif, la nouvelle composition de la Chambre des représentants a vu le jour en octobre 2016. Dans un discours prononcé devant les parlementaires, à l’ouverture du Parlement, S.M. le Roi a affirmé que la réforme de l’Administration requiert un changement dans les comportements et les mentalités et des législations de qualité. Après avoir mis l’accent sur les nombreuses carences dont souffrent les administrations et les services publics, le Souverain a fait savoir que les problèmes qui se posent au citoyen dans l’Administration sont clairement illustrés à travers les obstacles qui entravent l’investissement, nonobstant la création des Centres régionaux et l’utilisation du guichet unique pour simplifier les procédures et accélérer le processus décisionnel. Dans ce sens, S.M. le Roi s’est élevé contre «ceux qui exploitent leur mandat en tant que représentants des citoyens pour vaquer à leurs propres affaires ou celles de leurs partis au grand dam de l’intérêt général». Le Souverain s'est dit convaincu que l’efficience administrative contribue à promouvoir le développement, à attirer l’investissement national et étranger et à renforcer la confiance dont jouit le Maroc.

Suite à ces élections, Aziz Akhannouch a été élu nouveau président du Rassemblement national des indépendants (RNI), lors du congrès extraordinaire du parti tenu quelques semaines après à Bouznika. M. Akhannouch succède à ce poste à Salaheddine Mezouar .

Sur le plan économique et social, un certain nombre d’actions et réformes ont été entreprises par les pouvoirs publics en vue d’accélérer la croissance économique, de mieux intégrer le Maroc à l’économie mondiale, d’améliorer le profil des finances publiques, d’appuyer le secteur privé et de lutter contre la pauvreté et l’exclusion. Pour ce faire, la stratégie menée par les pouvoirs publics est axée sur le renforcement de l’intégration du Maroc à l’économie mondiale, la promotion du secteur privé, le lancement des grands travaux d’infrastructures et sur la mise en place d’une stratégie de développement social volontariste et d’une politique territoriale de développement.

Ainsi, l’attractivité de l’économie nationale s’est renforcée grâce aux efforts constants qui sont déployés pour améliorer le climat des affaires et créer des pôles économiques compétitifs, tel le pôle industriel Meloussa-Tanger. Grâce à ce pôle et tant d’autres à Kénitra et Casablanca, l’industrie automobile a aujourd’hui une capacité de fabrication de 600.000 véhicules par an et fait partie des grands fabricants de l'automobile dans le monde, avec le nouvel objectif d'atteindre 1 million de véhicules à l'horizon 2020. Le Maroc a avec Renault 2 milliards d'euros annuellement de pièces détachées en perspective à l'export, en plus d'un milliard d'euros avec PSA Peugeot-Citroën et 600 millions de dollars avec Ford. Atteignant un chiffre d’affaires à l’export de 40 milliards de DH, à 33% de profondeur d’intégration, et 85.000 emplois en 2014, avec 13 milliards de DH de création de richesse, le secteur de l'industrie automobile table sur un chiffre d’affaires de 60 milliards de DH en 2016 et devrait dépasser les 100 milliards de DH en 2020 (à 65% de profondeur d’intégration) avec plus de 175.000 emplois et 65 milliards de DH de création de richesse.

De même, la réalisation de la justice sociale, l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la consolidation de leur pleine citoyenneté ont été érigées en priorité par S.M. le Roi, qui mène une quête permanente de l’équité, de davantage d’inclusion et de l’éradication des différentes formes de pauvreté et d’exclusion sociale. Ainsi et grâce à la Haute Sollicitude royale, toutes les régions du Royaume sont devenues des chantiers à ciel ouvert. L'objectif est d'améliorer les conditions de vie des habitants, notamment à travers la mise en place et le renforcement des structures de proximité.

Ainsi, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), véritable mouvement vers la concrétisation de la justice sociale et noyau de différents projets, réformes et initiatives, s’est renforcée davantage en 2016 pour confirmer sa position en tant que réel projet sociétal de développement. Porteuse d’un changement de paradigme dans l’appréhension des problématiques de développement humain, l’INDH, en l’espace de 11 années de déploiement laborieux, a profondément marqué le vécu d’une large frange de la population vulnérable du Maroc, à travers la concrétisation de 42.000 projets et 10.000 actions, au profit de 10 millions de bénéficiaires et nécessitant un montant d’investissement global de l’ordre de 36,7 milliards de DH, où la contribution de l’INDH s’élève à 23,5 milliards de DH, soit un effet de levier de l’ordre de 42,55%.

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