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Le Maroc et la France ouvrent un nouveau chapitre dans leurs relations bilatérales

La rencontre historique, mercredi à Rabat, entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron vient confirmer les liens profonds d’amitié et de confiance qui unissent le Maroc et la France. Cette rencontre reflète en effet la profondeur des relations bilatérales, fondées sur un partenariat solide et fort à la faveur de la volonté commune de consolider les liens multidimensionnels unissant les deux pays.

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En choisissant le Maroc pour son premier déplacement au Maghreb, le Président français rompt avec ses prédécesseurs à l’Élysée qui, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, avaient réservé leur première visite dans la région à l'Algérie. Par cette rencontre, la relance des relations bilatérales se fait sur de nouvelles bases consacrant les principes de souveraineté et de respect mutuel entre les deux pays, qui affichent leur optimisme quant à un renforcement accéléré de leur partenariat stratégique.

En effet, le Maroc et la France ont un grand nombre d’intérêts en commun, sur le plan économique et financier, et aussi sur les plans de la coopération sécuritaire, la lutte contre la migration illégale, le trafic de stupéfiants, le crime organisé ainsi que le terrorisme. L’échange d’informations en temps réel entre les appareils policiers et judiciaires des deux pays constitue une illustration édifiante de la confiance qui marque les relations entre Rabat et Paris qui ont réitéré leur détermination à consolider la coordination et la concertation à travers les contacts permanents et réguliers.

Concernant la question du Sahara, la position de la France est constante puisqu’elle soutient la recherche d’une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l’égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, de même qu’elle considère le plan d’autonomie comme une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée.

La France, cinquième économie mondiale, se positionne, avec plus de 40 milliards de dirhams d’importations, comme le premier partenaire économique du Maroc. Quelque 750 entreprises françaises, dont 36 des 40 sociétés du CAC 40, sont présentes dans le Royaume. L’Hexagone s’affirme aussi comme le tremplin vers l’Europe pour les entreprises marocaines. De l’autre rive de la Méditerranée, le Maroc se veut une terre propice pour toute entreprise innovante, avec une dépense publique de 34,2% du PIB dans le secteur de l'investissement.

En 2016, le Maroc est le premier partenaire commercial de la France en Afrique en volume global. L’émergence du secteur automobile marocain et plus généralement la montée en gamme des exportations marocaines se reflètent dans les échanges avec la France. Ainsi, le solde des échanges commerciaux bilatéraux est excédentaire en faveur de la France, à hauteur de 24,8 millions d’euros, selon les chiffres fournis par la direction générale du trésor du ministère français de l’Économie. Par ailleurs, le flux d’investissements directs étrangers (IDE) au Maroc s’est inscrit en baisse. La France, bien qu’en recul relatif, se place toujours parmi les principaux investisseurs au Maroc. Le Royaume est aussi le premier bénéficiaire des concours de l’Agence française de développement (AFD). Les engagements nets de l’AFD s’élèvent aujourd’hui à 1,7 milliard d’euros (dont 300 millions d’engagements de Proparco, filiale privée du groupe AFD), principalement dans les secteurs de l’eau, de l’environnement et des infrastructures socio-économiques. Ils s’orientent également depuis peu vers les domaines de l’éducation et la formation professionnelle. Grâce à la visite du Président Macron au Maroc, les relations bilatérales sont appelées à connaître un nouveau chapitre basé sur le respect des intérêts des uns et des autres dans le cadre de la coopération et la promotion des valeurs communes des sociétés des deux rives de la Méditerranée.

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