Pour le Maroc, la situation hydrique des États-Unis offre un double intérêt. «Certains États, comme la Californie souffrent d’une sécheresse chroniques alors que d’autres sont sujets aux inondations». Ce sont ces défis communs qui motivent la tenue de la Semaine sur la «gestion durable des ressources en eau dans un contexte de changement climatique» qui se déroule jusqu’au 29 septembre au complexe de Bouregreg de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable.
Organisée par ce dernier et US Water Patnership avec le soutien du Département d’État, cette manifestation traite du traitement des eaux usées et de leur réutilisation, la raréfaction de la ressource sous l’effet du dérèglement climatique et la gestion de l’eau et son utilisation dans la production énergétique propre. Stephanie Miley, chargée d’affaires à l’ambassade américaine à Rabat, a indiqué que son pays est disposé à partager son expertise avec le Maroc. Barney Austin, président de «Aqua Strategies», une entreprise texane, a insisté sur «l’incertitude dans la planification dans l’approvisionnement en eau, ressource menacée par les changements climatiques». Il sera également question de la gestion de la demande qui fait appel à la protection des ressources hydriques par les consommateurs eux-mêmes. D’où l’échange d’expertises entre les deux pays. Asma El Kasmi, directrice de la coopération et de la communication à l’ONEE branche Eau, indique que des partenariats existent déjà entre le Maroc et les États-Unis. Le dernier en date porte sur «l’ozonation de l’eau potable».
Cette technique consiste à remplacer dans le traitement de l’eau le chlore, agent chimique qui présente certains dangers sur le consommateur, par l’ozone. «L’étude de faisabilité économique et environnementale est terminée et des appels d’offres nationaux et internationaux ont été lancés». La coopération entre les deux pays dans le secteur de l’eau, qui remonte à 2001, a également concerné le traitement des eaux usées de la zone industrielle de Berrechid. «La réutilisation des eaux usées peut aller jusqu’à la production d’eau potable. Au Maroc, nous n'en sommes pas encore là, mais nous disposons d’une expérience unique au monde. L’ONEE accompagne aussi bien l’assainissement de l’eau que la production de l’électricité», a assuré Asma El Kasmi.