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Le Maroc fait le lien entre le comité des experts et les négociations formelles

Le pavillon marocain à la COP 23, qui prend fin aujourd’hui à Bonn, a organisé une rencontre internationale sur la promotion des investissements du secteur privé dans des projets liés à l’adaptation au changement climatique. Ce volet de finance climat est très important particulièrement pour les pays en développement. Malgré des besoins énormes, seulement 7% des flux de financement climatique ont ciblé l'adaptation et la résilience en 2015.

Le Maroc fait le lien entre le comité  des experts et les négociations formelles
Ayman Bel Hassan Cherkaoui (2e à partir de la droite) conseiller spécial du comité scientifique auprès de la présidence de la COP22.

Le comité scientifique de la COP 22 a poursuivi la réflexion sur le financement des projets liés à l’adaptation au changement climatique en organisant, la veille de la clôture de la COP 23, une rencontre internationale sur la promotion des investissements du secteur privé portant sur la résilience des pays en développement. Ayman Ben Hassan Cherkaoui, conseiller spécial du comité scientifique de la COP 22, a mis l’accent sur les difficultés rencontrées lors du montage financier des projets liés à l’adaptation au dérèglement du climat. «Ce sont souvent des projets à long terme dont la rentabilité est difficile à quantifier selon les techniques classiques d’évaluation», a déclaré le conseiller scientifique au pavillon marocain.

Le Royaume a opéré un changement dans la réflexion pour faciliter l’accès à la finance climat au profit de projet d’adaptation au changement climatique, notamment des pays d’Afrique et de façon plus large pour les pays en développement. «C’est un engagement pris par la présidence marocaine de la COP 22. Et l’ensemble des acteurs de haut niveau participant à ce panel reconnaissent le leadership du Maroc», poursuit Ayman Ben Hassan Cherkaoui lors du panel auquel ont pris part, entre autres intervenants, le représentant du Fonds vert pour le climat, et celui du Groupe d'investissement mondial sur l'adaptation et la résilience. Fait inédit dans l’histoire des COP, le Maroc a soumis à la Convention-cadre des Nations unies les recommandations des scientifiques qui ont servi de base de réflexion aux négociateurs officiels.

Selon le Programme onusien pour l’Environnement, les pays en développement auront besoin de 300 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour s'adapter aux changements climatiques. Malgré les besoins énormes en investissements, seulement 7% des flux de financement climatique ont ciblé l'adaptation et la résilience en 2015. À ce sujet, le conseiller scientifique de la COP 22 estime que les 100 milliards de dollars que les pays industrialisés comptent mobiliser annuellement d’ici 2020 ne suffisent pas à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et ceux du développement durable identifiés par l’ONU en 2015. Lors de la COP 22, le Royaume avait organisé la première conférence internationale sur la métrique des projets liés à l’adaptation qui fait encore l’objet de travaux scientifiques. Dans ce contexte, le rôle du Maroc est d’accompagner des pays où le secteur privé n’est pas encore mature pour pouvoir capter la finance climat dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture. 

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