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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le Maroc s’inspire du modèle suédois

La Suède, qui aspire à réduire à zéro ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040, entend partager son expérience avec le Maroc notamment dans le secteur des transports. Une rencontre, hier à Casablanca, a rassemblé les acteurs des deux pays autour du thème «Le transport durable au Maroc, défis et solutions». Bien des challenges attendent le Royaume dont l’évaluation du coût environnemental des infrastructures.

«La réussite de la COP 22 démontre l’engagement du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques», a souligné, hier à Casablanca, Erika Ferrer, ambassadeur de Suède au Maroc, en introduction du séminaire «Le transport durable au Maroc, défis et solutions». La diplomate estime que la durabilité des transports, responsables au niveau mondial de près de 14% des émissions de gaz à effet de serre, s’articule autour de trois axes : la réduction de l’empreinte carbone, la décongestion de la circulation permettant la fluidité de la circulation des biens et des personnes et, enfin, la durabilité sécuritaire en réduisant les pertes humaines sur les routes.

Autant de difficultés auxquelles le Royaume tente d’apporter des solutions adaptées. Le premier de ces obstacles, selon Jamal Ramdane, directeur de la Stratégie, des programmes et de la coordination des transports au ministère de l’Équipement, est l’évaluation du coût environnemental de la construction d’infrastructures : «Les accords de Rio de 1992 exigent l’internalisation des coûts environnementaux dans le calcul de la rentabilité économique. Or il n’existe pas, pour l’heure, de méthodes d’évaluation suffisamment expérimentées. Nous avons lancé une étude pour la prise en considération du coût environnemental», a-t-il fait savoir. Cet aspect est d’autant plus important, poursuit Jamal Ramdane, que les transports représentent entre 15 et 20% des investissements publics, 30% de la consommation énergétique et 23% des émissions de gaz à effet de serre. La logistique émet annuellement 1,7 million d’équivalent tonne de dioxyde de carbone.

À cela, il faudra ajouter la croissance annuelle de 6% du parc automobile marocain. À propos de voiture, Eva Sunnerstedt, chef d’unité et experte technique en approvisionnement de la ville de Stockholm, dit : «je n’ai jamais possédé de voiture, je me déplace en vélo et lorsque j’ai besoin d’une voiture, j’en loue une, électrique de préférence». En plus de donner le bon exemple, l’experte suédoise donne une description de la capitale de son pays où 80% des transports sont assurés, aux heures de pointe, par les transports publics. «Les voitures qui entrent ou qui sortent de la ville doivent s’acquitter d’une taxe. Nous encourageons le covoiturage et les voitures électriques et hybrides», a encore dit Eva Sunnerstedt. Pour l’installation de bornes de recharges électriques, les entreprises privées ont droit à la gratuité du foncier de même que les permis d’habiter ne sont délivrés que lorsque de telles recharges existent dans le périmètre d’habitation. 

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