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Le ministère de l’Éducation nationale veut relever les défis de la qualité et de l’attractivité de l’école publique

Plus de six millions d’élèves reprennent le chemin de l’école jeudi prochain. Pour le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, cette rentrée scolaire est placée sous le signe du changement. Il s’agit de répondre à deux problématiques majeures : l’encombrement des classes et la faible qualité des prestations de l’école publique. Des mesures sont en train d’être mises en œuvre, d’autres seront lancées incessamment.

Jeudi prochain, plus de six millions d’élèves reprennent le chemin de l’école. En effet, c’est dans deux jours que les cours devraient démarrer effectivement dans les établissements scolaires publics, comme l’avait promis le ministre de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. M. Hassad, qui avait également promis une rentrée exceptionnelle, multipliait depuis des mois les visites de terrain et les réunions de coordination avec les responsables des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF). Objectif : améliorer les conditions d’accueil des élèves et leur offrir un espace hospitalier qui favorise l’apprentissage et l’épanouissement psychologique et pédagogique.

À cet égard, le principal défi que M. Hassad devrait relever consiste à lutter contre l’encombrement des classes. Le 7 août dernier, il s’était engagé à assurer des classes de 40 élèves et même de 30 élèves maximum pour la première année de l’enseignement primaire. Pour les classes mixtes à deux niveaux, il a promis des classes de moins de 30 élèves. M. Hassad, qui s’exprimait devant la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants sur les préparatifs de la rentrée 2017-2018, avait affirmait que pas mois de 35.000 enseignants seraient embauchés en deux temps. De même, il avait indiqué que pour mieux lutter contre la surcharge des classes, près de 8.000 cadres d’appui administratifs et techniques seraient recrutés dans un cadre contractuel avec les AREF.

La réfection et la mise à niveau des établissements scolaires et des internats ne sont pas en reste. Le ministre s’est dit déterminé à en finir avec le matériel vétuste et les classes délabrées. Pour ce faire, son département s’est penché sur l’élaboration d’un vaste programme de mise à niveau de ces espaces scolaires pour la prochaine rentrée : renouvellement du mobilier scolaire, réhabilitation des façades et des espaces intérieurs des établissements scolaires et remplacement des constructions préfabriquées par constructions en dur. Au total, ce sont quelque 13.543 établissements qui devaient être remis à neuf. Sans parler des 55 nouveaux établissements qui ouvriront leurs portes pour la première fois, dont 26 en milieu rural. De même, 10 internats seront prêts à accueillir leurs pensionnaires dès cette rentrée, selon les promesses données par le ministre aux députés. Au plan pédagogique, la rentrée scolaire sera marquée par nombre de nouveautés. Le très attendu plan d’action pour la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique connaîtra ainsi ses premières déclinaisons cette année. S’appuyant sur trois références, à savoir les hautes instructions royales, la vision stratégique de la réforme 2015-2030, et le plan gouvernemental 2016-2021, cette nouvelle feuille de route s’articule autour de deux volets : stratégique et organisationnel. Dans le détail, le plan d’action prévoit au niveau du préscolaire de généraliser ce type d’enseignement à l’ensemble des enfants âgés de 4 ans sur dix ans à l’horizon 2027, à travers un partenariat avec la société civile et l’appui de l’État.

S’agissant de l’éducation primaire, l’objectif fixé est d’améliorer les compétences de base des élèves, notamment dans l’apprentissage des langues arabe et française, avec l’insertion de cette dernière en première année du primaire, grâce à une méthodologie d’enseignement oral. Pour ce qui est de l’enseignement secondaire qualifiant, le plan d’action tend à renforcer les capacités linguistiques et scientifiques des élèves et à faciliter le passage à l’enseignement supérieur et l’intégration dans le monde du travail, à travers la poursuite de la diversification de l’offre du baccalauréat professionnel pour atteindre un taux de 10% de l’ensemble des élèves dans 4 ans. Le but serait à long terme la généralisation de la création de parcours professionnels au sein des lycées techniques.

Dans la même optique, le ministère prévoit d’élargir l’offre des filières internationales sur 3 ans pour englober 30% des élèves de l’ensemble des lycées qualifiants, de réduire le nombre de filières du baccalauréat, de diversifier les parcours professionnels adaptés au marché du travail et de publier un nouveau manuel scolaire de manière graduelle pour chaque niveau à partir de la rentrée scolaire 2019-2020. Un travail colossal au niveau pédagogique qui requiert également, selon le ministère, un effort impératif au niveau de l’organisation, de la planification et de la gouvernance, d’où l’importance, note le ministre, d’instituer la contractualisation et de consolider la décentralisation, parallèlement au développement du système de recensement des besoins des établissements scolaires, au renforcement du soutien social en révisant les critères de sélection et à l’amélioration des conditions de restauration scolaire et de logement dans les internats, outre l’adoption d’une politique de planification pluriannuelle cohérente.

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