Comme à l'occasion de chaque incident, la réaction du ministère de l’Intérieur n’a pas tardé. Dans un communiqué, le ministère a annoncé qu’il avait décidé d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des noyaux durs actifs des Ultras. «Suite à ces actes (NDLR ceux de Sidi Kacem) et ceux enregistrés lors de la rencontre qui a opposé, vendredi, Chabab Rif Al-Hoceima (CRA) et le WAC de Casablanca, ayant causé des blessés et des dégâts matériels, et ce, concomitamment avec le retour de certains groupes Ultras aux stades, le ministère de l’Intérieur a décidé d’engager des poursuites judiciaires, en coordination avec les services compétents, à l’encontre de toute personne s’activant au sein de ces entités illégales qui ont déjà fait l’objet de décisions d’interdiction», lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Le département de la Justice a, en outre, précisé qu’«il a donné ses ordres aux autorités locales pour agir avec rigueur contre ces associations illégales dans les préfectures et les provinces du Royaume, et interdire le déplacement collectif des supporters chaque fois qu’il y a un risque de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public». Ces décisions n’apportent rien de nouveau par rapport aux mesures annoncées en février 2016 à l’issue de deux réunions tenues au siège du ministère de l’Intérieur et en présence de l’ensemble des parties concernées, à savoir la Justice, la Jeunesse et les sports, l’Intérieur, la FRMF, la Ligue nationale du football professionnel, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, les Forces auxiliaires et la Protection civile.