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Le Musée de céramique ouvrira bientôt ses portes au grand public

Un vrai bijou qui s’ajoute à la liste des quatre autres déjà restaurés et mis en valeur, parmi les quatorze hérités par la Fondation nationale des musées (FNM). C’est de cette manière que la FNM continue dans sa stratégie d’installer une culture muséale en bonne et due forme. Une politique qui se poursuit sûrement et avec abnégation grâce à l’équipe professionnelle de la Fondation, épaulée par son président, Mehdi Qotbi.

Le Musée de céramique ouvrira bientôt ses portes au  grand public
Ph. Saouri

La réhabilitation du Musée de céramique de Safi, qui rentre dans le cadre de la stratégie muséale menée par la FNM, est, en effet, une valeur ajoutée pour cette cité et pour toute la région. Sachant que ce musée, restauré en partenariat avec l’OCP, propose aux visiteurs un parcours de qualité qui retrace toute l’histoire de la céramique au Maroc. Et ce, dans un espace moderne, restauré et équipé pour accueillir toutes ces richesses. «Il faut dire que Safi est l’une des villes majeures dans l’art de la céramique. Elle possède une tradition séculaire dans la poterie. C’est ce qui a permis de justifier ce choix. Après, on a essayé de proposer toute la panoplie de céramique qui existait au Maroc. Ce sera, donc, important de montrer tout cet héritage inestimable aux artisans, aux chercheurs, aux universitaires, aux étudiants et, bien sûr, au large public», souligne le directeur du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Abdelaziz Idrissi. Ce dernier a, aussi, indiqué que la présence de ce Musée va redonner de la valeur à cet artisanat ancestral qui existe à Safi depuis des millénaires. «Les visiteurs vont s'informer sur le processus de la production de la céramique, la particularité de cet art, son importance… Donc, il y a tout un schéma, une chaine opératoire et toute une histoire à raconter à propos de cette céramique, suivant les indices définissant l’époque, la région et la civilisation de chaque pièce». Donc, en lançant cette opération, il y avait tout un projet scientifique à élaborer, avec un parcours à mettre en place, une production scénographique et une recherche au niveau du mobilier pour compléter la collection et, bien sûr, une restauration adéquate des lieux, nous explique Abdelaziz Idrissi. «Il faut dire que tout s’est bien passé grâce aux équipes marocaines professionnelles et un suivi de très près de la Fondation nationale des musées. Car, n’oublions pas que ce Musée possède une grande valeur historique, en essayant de retracer l’histoire de la production céramique au Maroc, à travers une collection homogène qui commence avec des objets qui remontent au néolithique. Ce qui permet de connaitre les caractéristiques de cette civilisation, dans la mesure où ce néolithique montre qu’au Maroc il y avait des sociétés “civilisées”. Puisque, la céramique est un indice de la sédentarisation et de l’agriculture, qui nous fait savoir que ces populations maitrisaient le calendrier et le feu et vivaient en communauté. Ce sont les plus anciennes traces dévoilées par la céramique qui remontait à au moins 5.000 ans avant J.C.». Après ces premiers indices, les époques se sont suivies, c’est-à-dire romaine et après-romaine et médiévale, et ont donné lieu à la répartition de cette céramique d’une manière géographique avec essentiellement des artefacts qui représentent la carte du Maroc en termes de céramique, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Toutes ces trouvailles ont permis d’élaborer des fiches techniques, des cartes, des bandes interactives, des supports littéraires, pour offrir au visiteur un parcours facile et très lisible.

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