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Le nombre de véhicules électriques en circulation dans le monde pourrait dépasser les 3 millions d’unités en 2017

La compétition pour les ventes mondiales de véhicules s’intensifie dans un secteur qui se transforme rapidement. Les ventes mondiales de véhicules devraient dépasser la barre des 100 millions d’unités en 2019, avec deux pays en tête : la Chine, premier marché de par la taille, et l’Inde, premier marché de croissance.

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Cent millions de véhicules devraient être vendus dans le monde en 2019. C’est ce qui ressort de la dernière étude d’Euler Hermes intitulé : «Championnats du monde du secteur automobile». «Les immatriculations mondiales de véhicules neufs devraient croître de +2,1% cette année. L’Europe va mieux, et les constructeurs produisent à nouveau des véhicules innovants et tendance. Cependant, le secteur automobile atteint seulement la moitié de sa croissance de 2016, handicapé par le déclin des nouvelles immatriculations aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’envolée des ventes de véhicules d’occasion dans le monde et l’arrêt des avantages fiscaux pour l’achat de véhicules neuf en Chine cette année», explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes. Dans son rapport, le spécialiste mondial des solutions d’assurance des échanges commerciaux interentreprises, dresse le plan caractérisant la compétition entre les marchés automobiles aujourd’hui. Ce dernier s’articule autour de 4 dimensions clés à savoir : les ventes, la voiture électrique, la rentabilité et l’innovation.

Euler Hermes estime que les ventes mondiales de véhicules atteindront 95,8 millions d’unités en 2017 (+2,1% de croissance annuelle) et 98,2 millions d’unités en 2018 (2,5%), avant d’atteindre 100 millions en 2019. La Chine sera la locomotive du secteur automobile, en tant que plus gros contributeur à la croissance des ventes mondiales, suivi par l’Inde. Ces deux pays feront d’ailleurs mieux que compenser le déclin des marchés américains et britanniques. Trois raisons expliquent ces prévisions. Tout d’abord, les risques de marché. En effet, la Chine, premier marché mondial, a arrêté d’inciter fiscalement à l’achat de véhicules neufs début 2017. Aux États-Unis, les conditions de financement ont été resserrées et la perspective du Brexit affecte le pouvoir d’achat des ménages britanniques. «La dynamique positive en Europe et dans le reste du monde ne suffira pas à compenser cette décélération. De plus, le durcissement des conditions de financement dans le monde en 2018 engendrera une hausse du coût de l’emprunt pour les ménages, et des coûts de stocks pour les constructeurs», explique Euler Hermes.

L’envolée du marché de l’occasion représente la deuxième raison de ces prévisions. Selon l’étude, le marché de véhicules de seconde main regagne du dynamisme aux États-Unis et au Royaume-Uni et explose en Chine. Ce qui contribue par conséquent à la décélération des ventes de véhicules neufs dans le monde. Enfin, la troisième raison est le retour en grâce de la voiture. «La demande de nouveaux services de mobilité et la percée des systèmes de conduite autonome redonnent de la modernité et de l’attrait à l’industrie automobile». De plus, bien qu’ils ne représentent toujours qu’une petite part de la flotte mondiale, le nombre de véhicules électriques (VE) en circulation dans le monde pourrait dépasser les 3 millions d’unités en 2017 (2 millions en 2016, 1 million en 2015). Sur ce segment, la Chine, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis sont les leaders. À noter que d’ici fin 2017, la Chine et les États-Unis devraient d’ailleurs peser pour plus des 2/3 des ventes mondiales de VE. L’ampleur des subventions gouvernementales, l’expansion du réseau de chargeurs et la chute du prix des batteries (permise par le progrès technologique) sont des facteurs clés pour la croissance du marché de la voiture électrique. De manière générale, la santé financière du secteur automobile varie selon les pays et les sous-secteurs. Néanmoins, la rentabilité reste forte pour l’ensemble du secteur, avec un EBIT moyen de 6% en 2016, après 5,5% en 2015. À l’exception des constructeurs américains et italiens, le poids de la dette pour les constructeurs est désormais moins lourd qu’avant la crise. La liquidité et les dépenses d’investissement restent stables. 

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