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Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc trace sa voie

Le projet de gazoduc favorisera l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée et permettra à la région d’atteindre l’indépendance énergétique, d’accélérer les projets d’électrification au bénéfice des populations et de développer des activités économiques et industrielles importantes. Les discussions sur sa faisabilité technique et son financement ont déjà démarré.

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc trace sa voie
3 décembre 2016 : Sa Majesté le Roi et le Chef de l'Etat nigérian lancent le projet de réalisation d’un gazoduc reliant le Nigeria et le Maroc.

En moins de deux semaines, le projet de gazoduc, devant relier le Nigeria au Maroc à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, était lancé et la première séance de travail tenue. Le 3 décembre 2016, S.M. le Roi Mohammed VI et le Président de la République fédérale du Nigeria, S.E.M. Muhammadu Buhari, présidaient en effet à Abuja, la cérémonie de lancement de la réalisation de ce projet régional. Le 13 du même mois, le Souverain présidait, au Palais Royal de Casablanca, la première séance de travail consacrée à cette infrastructure. Les discussions ont porté sur la faisabilité technique et le financement du projet.

Pour rappel, cette réunion avait connu la participation de hauts responsables nigérians désignés par le Président de ce pays frère. Elle s’inscrit dans le cadre des mesures concrètes visant à promouvoir ce projet structurant pour l’ensemble des pays de la région. «Ce gazoduc de portée stratégique, susceptible d’être relié au marché européen, favorisera l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée et permettra à la région d’atteindre l’indépendance énergétique, d’accélérer les projets d’électrification au bénéfice des populations et de développer des activités économiques et industrielles importantes», notait le communiqué du Cabinet royal rendu public à cette occasion.
Lors de la cérémonie de lancement de la réalisation du gazoduc, les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Salaheddine Mezouar et Geoffrey Onyeama, avaient donné lecture à un communiqué conjoint.

Celui-ci précisait : «En tant que projet majeur destiné à favoriser l’intégration économique régionale, le pipeline sera conçu avec la participation de toutes les parties prenantes, dans le but d'accélérer les projets d’électrification dans toute la région, servant ainsi de base pour la création d’un marché régional compétitif de l'électricité, susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie, de développer des pôles industriels intégrés dans la sous-région dans des secteurs tels que l’industrie, l’agro-business et les engrais, afin d’attirer des capitaux étrangers, d’améliorer la compétitivité des exportations et de stimuler la transformation locale des ressources naturelles largement disponibles pour les marchés nationaux et internationaux». Les deux diplomates ont également indiqué que «d’importantes opportunités d’affaires devraient découler de ce projet pour les industriels et les investisseurs». Et d'ajouter : «En favorisant une intégration économique plus profonde, fondée sur des complémentarités positives, des synergies durables et des approches inclusives, cette plateforme Sud-Sud accélérera la transformation structurelle des économies nationales de la région, plaçant ainsi toute la région sur le chemin d’une croissance plus forte».
Pour assurer plein succès à ce projet d’envergure, le Nigeria et le Maroc ont décidé de joindre leurs efforts et de coopérer étroitement, à travers leurs fonds souverains respectifs, Nigeria Sovereign Investment Authority et Ithmar Al Mawarid (Ithmar Capital).
Ces deux Fonds ont d'ailleurs établi un partenariat avec la Banque mondiale, dans l’objectif d’encourager l’investissement dans les énergies notamment renouvelables. 

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