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Le taux d'électrification devrait plus que quadrupler d'ici 2030 pour généraliser l'accès à l'énergie

Pour généraliser l'accès à l'énergie aux ménages et aux entreprises, les pays les moins avancés devraient augmenter leur taux d'électrification de 350% d'ici 2030. Le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, publié le 22 novembre, indique que les 47 pays de cette catégorie accusent un énorme retard sur l'Agenda onusien du développement durable.

Le taux d'électrification devrait plus que quadrupler d'ici 2030 pour généraliser l'accès à l'énergie
Le coût de l'électrification se situe entre 12 milliards et 40 milliards de dollars alors que le montant affecté à l'énergie est de 3 milliards par an. bPh. DR

«Malgré les progrès importants qu’ils ont réalisés ces dernières années, ces pays (les moins avancés, ndlr) devraient augmenter leur taux d’électrification de 350% par an pour atteindre l’objectif mondial de l’accès universel à l’énergie d’ici à 2030». Selon le rapport, mis en ligne le 22 novembre, de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) intitulé «L’accès à l’énergie comme vecteur de transformation», plus de 40% des entreprises sont freinées dans leur activité de production par un approvisionnement en électricité inadéquat, peu fiable et trop coûteux. L'ONU identifie 47 pays les moins avancés (PMA), essentiellement subsahariens (33). Dans cette catégorie de pays, chaque mois, les entreprises subissent en moyenne 10 coupures de courant d’une durée approximative de cinq heures chacune, qui leur coûtent 7% de leur chiffre d’affaires. Autre constat alarmant de la CNUCED se rapporte aux coûts de l'électrification que les pays les moins avancés devront supporter. Sur la base des estimations mondiales, le rapport indique qu’il devrait leur en coûter entre 12 milliards de dollars et 40 milliards alors que le montant total de l’aide publique au développement affectée au secteur énergétique s’élève à seulement 3 milliards de dollars par an. À la COP 23, qui s'est déroulée à Bonn du 7 au 17 novembre, Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, a résumé la situation par ces propos en répondant aux questions d'ONU Info : «Si vous nous dîtes “ne coupez pas le bois”, nous disons, “vous nous amenez l'électricité”». 

En Afrique, 62% de la population, soit 577 millions des habitants, n’ont pas accès à l’électricité. Cependant, la lumière pourrait provenir des paroles de Laura Tuck, vice-présidente du développement durable à la Banque mondiale, prononcées à Bonn : «Le potentiel d'investissements respectueux du climat dans des domaines tels que l'énergie propre et l'agriculture intelligente est énorme». Autre motif d'espérer, les 12 milliards de dollars que compte mobiliser la Banque africaine du développement d'ici 2020. 

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