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L'économie croît, l'investissement ne suit pas

L’économie nationale est en train de redresser la tête, faisant quelque peu oublier la traversée du désert qu’elle a connue l’année dernière. Les derniers chiffres publiés par le HCP font ressortir une amélioration de la croissance à 4,2% au 2e trimestre 2017 au lieu de 1% durant la même période de 2016. Une performance due particulièrement à l’important rebond de l’activité agricole et, dans une moindre mesure, aux activités non agricoles. Mais l'investissement est à la peine.

L'économie croît, l'investissement ne suit pas
Après une forte baisse de 11,5% au 2e trimestre 2016, la valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 15,2% durant la même période en 2017.

Le retour de la croissance se confirme au fil des mois cette année. Ce qui devra permettre à l’économie nationale de faire oublier le creux de la vague qu’elle a connue l’année dernière et d’être à la hauteur des espoirs de croissance placés en elle.
L’arrêté des comptes nationaux qui viennent d’être rendus publics par le Haut-commissariat au Plan (HCP) fait, en effet, ressortir une amélioration de la croissance économique nationale à 4,2% au deuxième trimestre 2017 au lieu de 1% durant la même période de l’année 2016. Cette croissance a été favorisée particulièrement par l’important rebond de l’activité agricole et tirée par la consommation finale des ménages et les exportations des biens et services dans un contexte de quasi-stagnation du niveau général des prix et d’une hausse des besoins de financement de l’économie nationale.

Ainsi, après une forte baisse de 11,5% au 2e trimestre 2016, la valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 15,2% durant la même période en 2017. Cette évolution résulte de l’accroissement de 17,5% de l’activité de l’agriculture au lieu d’un repli de 12,8% un an plus tôt et d’un recul de la pêche de 7,3% au lieu d’une hausse de 3,8%.
La valeur ajoutée des activités non agricoles est également en amélioration, affichant une hausse de 2,8% au lieu de 1,7% au deuxième trimestre de l’année 2016.
Cette amélioration provient notamment du bon comportement de la valeur ajoutée du secteur secondaire qui s’est accrue de 3,6% au lieu d’une stagnation au deuxième trimestre de l’année 2016. Cette croissance a profité à tous les secteurs à l’exception des activités du bâtiment et travaux publics qui ont connu une diminution de 1,1% au lieu d’une hausse 1,5%.

De même, note le HCP, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a consolidé son rythme d’accroissement à 2,6% après 2,5% enregistré au même trimestre de 2016. Les derniers chiffres publiés par le HCP montrent également que la demande intérieure est en perte de poids dans la croissance de l’économie nationale. Elle s’est, en effet, contentée d’une progression de 3% au deuxième trimestre 2017 après 4,5% la même période de 2016, ce qui fait passer sa contribution à la croissance de 4,8 points à 3,3 points. Ce ralentissement est attribuable notamment à la consommation finale des administrations publiques dont le rythme de croissance est passé de 2,4% à 0,6%, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu de 0,5 point. De même, la formation brute de capital fixe (FBCF), qui mesure l’investissement, a crû à peine de 1,5% au lieu de 8,4% la même période de l’année passée, avec une contribution à la croissance de 0,5 point au lieu de 2,4 points. Ce qui n’est pas le cas pour les dépenses de consommation finale des ménages qui se sont accrues de 4,9% au lieu de 2,9%, contribuant pour 2,8 points à la croissance au lieu de 1,6 point.

En revanche, la contribution des échanges extérieurs à la croissance s’est renforcée. Les exportations de biens et services ont, en effet, augmenté de 6% au deuxième trimestre 2017 au lieu de 4,5% un an plus tôt, au moment où les importations ont affiché un net ralentissement passant de 12,6% à 2,7%. De ce fait, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 0,9 point au lieu d’une contribution négative de 3,8 points le même trimestre de l’année précédente. 

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