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Les business women du continent sous les feux des projecteurs à Marrakech

Les travaux du Sommet international de «Women in Africa» (WIA), forum dédié au business women du continent, ont eu lieu, du 25 au 27 septembre à Marrakech, avec la participation de près de 400 leaders entrepreneurs venus d’une quarantaine de pays, principalement d’Afrique. Organisé sous le thème «Investir pour une meilleure gouvernance avec les femmes africaines», cet événement a été l’occasion pour des dirigeants africains et internationaux d’explorer le leadership féminin à travers notamment l’agriculture, l’énergie, l’entrepreneuriat, les finances et l’eau.

Les business women du continent sous les feux  des projecteurs à Marrakech
WIA a été conceptualisé comme le premier réseau mondial engagé à faciliter l’identification, le rassemblement et la formation des femmes africaines talentueuses par des entreprises internationales et panafricaines.

Ce premier sommet annuel du WIA a démarré par une conférence de pré-ouverture publique sous le signe «La place des femmes dans l’économie sociale et solidaire en Afrique». S’exprimant à cette occasion, le ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, Mohamed Sajid, a souligné l’ampleur considérable qu’a prise l’économie sociale et solidaire (ESS) ces dernières années et le regain d’intérêt qu’elle a suscité, faisant observer que les femmes ont toujours été au cœur de cette économie tournée vers les actions sociales et qui porte les valeurs de responsabilité et de solidarité.

«L’économie sociale et solidaire est un secteur émergent qui est en train de jouer un rôle considérable dans le développement des sociétés africaines et de contribuer fortement à la création de la valeur ajoutée», a-t-il dit, faisant observer que cette activité «est une réalité ancestrale en Afrique», d’où la nécessité de la «tirer vers le haut» en vue d’offrir aux femmes «des perspectives d’une meilleure intégration dans les modèles économiques de nos pays». Il s’est, à cet effet, attardé sur l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), chantier de règne lancé en 2005 par S.M. le Roi Mohammed VI et qui implique les secteurs public et privé ainsi que les collectivités locales. «C’est un chantier colossal, à caractère purement social, qui touche pratiquement tous les secteurs et qui est basé sur une démarche participative», a-t-il précisé. Dans ce contexte, le ministre a rendu hommage à Nadira El Guermaï, gouverneur et coordinatrice nationale de l’INDH, qui pilote, depuis des années, ce grand chantier social du Royaume, ainsi qu’à toutes les femmes marocaines pour le rôle clé qu’elles jouent dans le développement de l’économie nationale.

De son côté, l’entrepreneure française et fondatrice du WIA, Aude de Thuin, a relevé que près de 95% de l’économie mondiale sont détenus par les hommes et que ce Sommet a pour ambition notamment de booster des investissements dans des projets portés par des femmes entrepreneures. Après avoir mis en évidence l’énergie, la ténacité et le sens de l’engagement des femmes africaines, elle s’est prononcée pour un monde durable, un monde de partage qui soit plus équilibré et plus complémentaire.

Dans le même ordre d’idées, Nadira El Guermaï a estimé que le développement de l’Afrique reste tributaire de l’intégration des femmes dans tous les aspects du développement et de l’égalité d’accès aux ressources entre femmes et hommes dans la perspective de stimuler la croissance inclusive. Évoquant à son tour l’INDH, elle a fait remarquer que ce chantier grandiose s’intègre parfaitement dans la stratégie du renforcement de la coopération Sud-Sud et ce projet sociétal a mobilisé plus de 1,9 milliard de dirhams pour la réalisation de 6.800 projets générateurs de revenus et d’emploi en faveur de 52.000 femmes. Pour le président de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, Abdellatif Miraoui, l’ESS a connu, ces dernières années, un regain d’intérêt particulier en réponse au dysfonctionnement de notre modèle de développement et en tant qu'instrument incontournable pour répondre à des aspirations de justice, d’équité et de solidarité. En Afrique, où cette économie se développe à l’initiative d’associations et de coopératives, les femmes sont un maillon indispensable du développement et jouent un rôle de premier plan en choisissant souvent cette alternative pour assurer leur survie, a-t-il ajouté.
Initiative sans précédent, WIA a été conceptualisé comme le premier réseau mondial engagé notamment à faciliter l’identification, le rassemblement et la formation des femmes africaines talentueuses par des entreprises internationales et panafricaines. 

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