Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Les défaillances d'entreprises explosent en janvier

Les défaillances d’entreprises marocaines ont marqué un bond de 25% en 2016 avec un pic alarmant au quatrième trimestre et en janvier 2017, selon Coface Maroc. L'assureur-crédit, qui vient de lancer une nouvelle solution pour gérer le risque-client, entrevoit néanmoins une stabilisation des déclarations de retards de paiement.

Les défaillances d'entreprises explosent en janvier
Les entreprises marocaines font face à une crise de liquidité sans précédent, s’alarme Frédéric Louat, administrateur directeur général de Coface Maroc. Ph. Saouri

L’année 2016 a été catastrophique pour les entreprises marocaines. C’est en substance ce que le spécialiste de l’assurance-crédit, le groupe Coface, a révélé lors d’une conférence de presse le 3 mai à Casablanca. Les défaillances ont ainsi bondi de 25% par rapport à 2015, touchant près de 7.500 entreprises. Cette tendance s’est accélérée d’octobre 2016 à janvier 2017 avec un pic de 52% d’augmentation des défaillances le premier mois de cette année, selon Coface. Une accélération causée principalement par les difficultés saisonnières du secteur du BTP ainsi que par les impayés et retards de paiement qui se sont multipliés notamment chez les donneurs d’ordres publics.

«Les tendances observées par Coface Maroc sur son activité d’assurance-crédit montrent que les entreprises marocaines font face à une crise de liquidité sans précédent depuis de nombreuses années. Depuis quelques mois, les difficultés de paiement des entreprises affectent l’ensemble des secteurs de l’économie. En outre, les retards de paiement touchent aujourd’hui toutes les tailles d’entreprises, de la TPE à la grande entreprise», s’alarme le spécialiste de l’assurance-crédit. Pour les perspectives 2017, Coface juge le rythme de progression des défaillances d’entreprises normal avec une stabilité des déclarations de retards de paiement. Toutefois, les problèmes structurels demeurent, affectant notamment la marge commerciale des entreprises. «Les crédits bancaires sont structurellement insuffisants au Maroc et les délais de paiement restent très importants, avec un effet domino», précise Frédéric Louat, administrateur directeur général de Coface Maroc.

Par ailleurs, l'assureur-crédit prévoit une croissance favorable en 2017. «Après une année 2016 difficile, le Maroc semble renouer avec une dynamique de croissance favorable avec un taux de croissance estimé à 4,1% par Coface pour l’année 2017», souligne Sofia Tozy, Economiste Risque-Pays au Groupe Coface. L’activité devrait continuer de bénéficier des retombées positives liées à la hausse du PIB agricole dont la valeur ajoutée a crû de 12% en glissement annuel sur le premier trimestre d’après les dernières données du HCP, déclare-t-elle. 

Lisez nos e-Papers