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Les détails de la nouvelle politique intégrée de la jeunesse

Le projet de la plateforme du plan d'action gouvernemental pour une politique intégrée dédiée à la jeunesse sera soumis au Conseil consultatif des jeunes et de l’action associative, dès sa mise en place.

Les détails de la nouvelle politique intégrée de la jeunesse
Rachid Talbi Alami, ministère de la Jeunesse et des sports, a présenté, jeudi, devant le Conseil du gouvernement, la plateforme du plan d’action gouvernemental portant politique intégrée des jeunes.

Après le discours royal du 13 octobre, prononcé à l’occasion de la rentrée parlementaire, dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée de la jeunesse, le gouvernement s’est mis immédiatement à la tâche. Deux semaines après, Rachid Talbi Alami, ministère de la Jeunesse et des sports, a présenté, jeudi, devant le Conseil du gouvernement, la plateforme du plan d’action gouvernemental portant politique intégrée des jeunes. Celle-ci est fondée sur une vision globale et intégrée de l’offre publique destinée à la jeunesse marocaine, a fait savoir le ministre.

La politique intégrée des jeunes traduit la vision royale, exprimée dans le discours prononcé à l’occasion du 59e anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, dans lequel le Souverain a appelé à «mettre au point une stratégie globale qui mettrait fin à la dispersion des prestations fournies actuellement à notre jeunesse, et d'adopter une politique intégrée qui associe, dans une synergie et une convergence, les différentes actions menées en faveur des jeunes» (discours royal d'août 2012). Aujourd’hui, la mise en place d’une stratégie intégrée en faveur des jeunes est plus que jamais nécessaire, compte tenu de la situation «très inquiétante» de la jeunesse marocaine, comme l’a décrit le ministre de la tutelle. Bien qu’ils constituent une richesse énorme pour le pays, les jeunes sont mal intégrés dans la société. Les efforts menés par l’État durant les dernières années restent insuffisants. D’ailleurs, le Souverain a indiqué dans son discours de 2012 que «les performances atteintes ne sont pas à la hauteur des ambitions et des attentes des jeunes.

Des lacunes et des difficultés subsistent et trop de jeunes d'horizons divers demeurent confrontés à certaines contraintes dans leur vécu ou dans leurs perspectives d'avenir». D’après les chiffres présentés par le ministre de la Jeunesse, les jeunes âgés entre 15 à 34 ans représentent 34% de la population marocaine, soit 11,7 millions de jeunes, dont 51% sont des femmes et 60% vivent dans les zones urbaines.

Toutefois, ce capital humain, qui devrait être un véritable levier de développement, souffre de multiples problèmes socio-économiques. Il s’agit essentiellement de la déperdition scolaire, avec quelque 270.000 jeunes Marocains, tous niveaux confondus, qui quittent l’école chaque année. 50% des jeunes ont des revenus parmi les plus bas et 82% ne pratiquent aucune activité. À peine 15% parmi eux ont des activités associatives, 1% seulement adhérent à des partis politiques et 75% des jeunes ne disposent pas de couverture médicale. L’effort financier de l’État en faveur des jeunes demeure aussi «très faible». Il est estimé à 3.510 DH/jeune.

Pour remédier à cette situation, le ministre de tutelle juge nécessaire à revoir les choix stratégiques concernant les jeunes et de renouveler l’offre publique destinée à cette catégorie de la population, en prenant en considération leurs attentes et leurs aspirations afin de favoriser leur intégration au sein de la société. Pour ce faire, le gouvernement propose une offre publique axée sur l’accompagnement professionnel, la formation, l’accompagnement économique, l'assistance sociale et sanitaire, ainsi que sur les loisirs.

Le projet de la plateforme du «plan d'action gouvernemental pour une politique intégrée dédiée à la jeunesse» sera soumis au «Conseil consultatif des jeunes et de l’action associative», qui n’a pas encore vu le jour. Le projet de loi relatif à sa création est toujours au niveau de la Chambre des conseillers pour examen et adoption. D’ici la mise en place du Conseil, une commission interministérielle sera mise en place pour fixer les contours du programme d’action national pour l’intégration des jeunes.

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