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La cinquième édition des Assises de l’Ordre des experts-comptables (OEC) du Maroc a eu lieu, le 10 novembre à Marrakech, avec la participation notamment de hauts fonctionnaires de l’État, d’éminents experts, de décideurs et acteurs économiques aussi bien nationaux qu’étrangers. Initiée sur le thème «L’audit financier au service de la pérennité de l’entreprise», cette rencontre a été centrée particulièrement sur l’audit en tant que boites à outils destinées à améliorer continuellement la pérennité de l’entreprise.
S’exprimant à l’ouverture de cette grand-messe, le président du conseil national de l’OEC, Issam El Maguiri, a affirmé que «l’audit doit être considéré comme un outil d’amélioration continue» et qu’il est à la fois un moyen d’amélioration des processus de contrôle interne et un mécanisme pour influencer de manière positive la confiance des destinataires des comptes annuels. L’auditeur est un rouage essentiel de la gouvernance dans la mesure où il contribue à la fiabilité de l’information financière et concourt à la sécurité de la vie économique, a-t-il ajouté.
Après avoir relevé que l’objectivité, le dialogue et la concertation sont les principes qui fondent la mission d’audit et renforcent son utilité dans les petites et moyennes entreprises (PME), il a fait observer que la profession d’expert-comptable entend, à travers cette rencontre, apporter les éclairages et à faire connaître davantage les contours, les attentes et les enjeux de l’audit financier au profit des acteurs de la vie économique. Pour El Maguiri, «l’attitude du critical friends envers nos clients et partenaires que nous adoptons nous oblige à nous réinventer, à continuer à nous développer pour mieux accompagner les entreprises, à revoir notre système de qualité, à faire évoluer nos normes, à prendre à bras-le-corps la transformation numérique et à faire ancrer la culture de l’audit qui représente un avantage inespéré pour les PME».
À son tour, le président d’honneur du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables de France et membre du conseil d’administration de l'International Federation of Accountants (IFAC), Philippe Arraou, a mis l’accent sur la nécessité pour les professionnels de s’adapter aux évolutions technologiques qui ont remis en cause la mission de l’expert-comptable visant à apporter de la sécurité. Également président de la Fédération des experts-comptables méditerranéens (FCM), Arraou a estimé nécessaire «d’avoir une voix forte qui parle au nom de la profession avec les acteurs de cette économie numérique».
Lui succédant, le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Yaro Mamadou, a fait part de l’engagement fort de la BAD à soutenir l’OEC du Maroc dans toutes ses actions et formulé le vœu de voir ces assises poser les jalons d’une collaboration avec l’Ordre comptable du Maroc.
Tout en plaidant pour l’harmonisation des pratiques et des curricula de formation entre les zones anglophones et francophones, Mamadou a fait remarquer que l’Institution financière continentale souhaite voir les Ordres des experts-comptables impliqués fortement dans le secteur public.
