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Les fonds d’Innov Invest arrivent

Le déploiement du fonds Innov Invest s’accélère. Ce dispositif de financement de l’amorçage et de l’innovation, d’une enveloppe globale de 500 millions de DH, vise à créer d’ici 2018 au moins deux fonds d’investissement public-privé, d’une taille de 100 millions de DH chacun pour l’accompagnent et le financement en capital des startups innovantes.

Les fonds d’Innov Invest arrivent
Le dispositif permettra l’éclosion d’un tissu de PME compétitives, innovantes et capables de s’intégrer dans les écosystèmes industriels. Ph. Fotolia

Bonne nouvelle pour les jeunes entrepreneurs, porteurs de projets et de start-up. Le déploiement du fonds Innov Invest s’accélère. Ce dispositif de financement de l’amorçage et de l’innovation, d’une enveloppe globale de 500 millions de DH, est l’un des projets phares lancés par le Maroc en faveur des jeunes, en termes d’aide à la création d’entreprises et d’entrepreneuriat.

Pour rappel, Innov Invest est un fonds dédié aux entreprises en stade d’amorçage et aux PME (moins de 5 ans) innovantes. Géré par la Caisse centrale de garantie (CCG) pour le compte de l’État, il a été activé en novembre dernier à travers le lancement de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la sélection de gestionnaires privés (sociétés de gestion) devant être associés dans le dispositif «Innov Invest». Le verdict est tombé en juin dernier. La CCG avait alors dévoilé les sociétés de gestion des fonds qui seront associées au pilotage d’Innov Invest : Azur Partners et Seaf Morocco Capital Partners.

La CCG a également décidé de retenir la candidature de la société Burj Private Equity «en liste d’attente». Les financements du fonds seront effectués sous trois formes : une subvention (Innov Idea) pour les petits porteurs de projets, des prêts d’honneur (Innov Start) pour le pré-amorçage et enfin de l’«Equity» (fonds propres) pour les projets plus matures. Ceci afin d’assurer une continuité de financement en faveur des start-ups et des porteurs de projets, depuis le stade de l’idée jusqu’à la croissance.

Dans une première phase, la CCG a pour objectif de créer deux fonds d’investissement public-privé dans le cadre du fonds Innov Invest, d’une taille d’au moins 100 millions de DH chacun, d’ici 2018. Soit la mobilisation d’au moins 200 millions de DH, en 2 ans, pour l’accompagnent et le financement en capital des startups innovantes. Elle entend également soutenir 300 porteurs de projets dans la phase de pré-amorçage, dont au moins la moitié entre 2017 et 2018. En termes d’investissement, l’objectif est de doubler, à l’horizon 2020, la part de capital-risque dans l’industrie du Private Equity à 15%.

Après la sélection des sociétés de gestion, la CCG planche, actuellement, sur la labellisation des structures d’accompagnement des porteurs de projets et des start-ups concernés par ce fonds. Un appel à manifestation d'intérêt a été lancé à cet effet en avril dernier. Il cible 10 structures au maximum, domiciliées au Maroc et assurant chacune des services d’accompagnement (des services de prospection, de sélection des projets innovants ou d’accompagnement comme le coaching, le mentoring, la mise en relation, l'incubation, le prototypage...) et/ou de financement (subventions, prêts d’honneur...).

À noter que le lancement de ce Fonds s’inscrit dans la volonté du Maroc de renforcer l’appui des entreprises innovantes et d’améliorer leur accès au financement. Les entreprises en stade d’amorçage et les PME en développement initial font encore face à des difficultés d’accès au crédit, notamment du fait qu’elles ne disposent d’aucun bilan à partir duquel les institutions bancaires seraient en mesure d’évaluer les risques ou de demander des garanties. La mise en place de ce Fonds vient ainsi combler un vide dans la chaîne du financement des premiers stades de création des start-ups et des projets innovants, là où les difficultés d’accès aux sources de financement se posent avec plus d’acuité. Ce dispositif doit permettre, par ailleurs, l’éclosion d’un tissu de PME compétitives, innovantes et capables de s’intégrer dans les écosystèmes industriels.

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