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Les marques asiatiques craignent le coup de grâce

Fixés depuis quelques années à 17,5%, les droits d'importation des véhicules pourraient passer, à partir de janvier prochain, à 20%. Prévue par le projet de loi de Finances 2018, cette hausse risque de sonner le glas de certaines marques asiatiques.

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La détresse des importateurs de véhicules japonais et sud-coréens augmente à mesure que le vote de la loi de Finances 2018 approche.
Actuellement en discussion au Parlement, le PLF prévoit une révision, à partir de janvier prochain, des droits d’importation des produits originaires des pays non européens ou n'étant pas liés par un accord de libre-échange avec le Maroc. Fixé depuis quelques années à 17,5%, le taux pourrait passer, dès le 1er janvier, à 20%, contre 0% pour les véhicules originaires de l’Union européenne.  
«Une telle mesure nous sera fatale. En l’espace de sept ans, le marché automobile marocain a vu disparaître plusieurs marques à cause du gap douanier qui favorise les marques importées à partir de pays qui disposent d’accords de libre-échange avec le Maroc», s’insurgent les importateurs des marques concernées.
En effet, plusieurs marques automobiles asiatiques (Suzuki, Geely, Lifan, Chery…) ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson en raison de droits d'importation qu’elles ont jugés inéquitables. D’autres marques (Toyota, Honda, Mazda, Kia, Hyundai) peinent à s’en sortir. De véritables locomotives du marché national, elles jouent à présent les seconds rôles. Celles qui résistent et conservent plus ou moins leurs parts de marché affirment le faire au détriment de leur rentabilité. 

Cette situation rappelle une précédente bataille. En 2009 naissait le Givet (Groupement des importateurs de véhicules pour l'équité tarifaire) pour dénoncer le gap tarifaire. Il avait proposé «Max 10», une mesure pour réduire le différentiel des tarifs douaniers entre les véhicules importés d'Europe et hors Europe à un maximum de 10 points, soit l'équivalent des droits d'importation appliqués par les Européens sur les véhicules d'origine non européenne. Une proposition restée sans lendemain.
«Les difficultés provoquées par les 17,5% sont considérables. La disparition de plusieurs marques automobiles du marché marocain en est une preuve très claire. Passer à plus ne peut qu’accélérer l’agonie des marques qui ont pu difficilement résister», préviennent des importateurs concernés ayant requis l'anonymat. Seront-ils entendus cette fois-ci ? 

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