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Les pays africains francophones se concertent aujourd'hui au Maroc

Un atelier de formation sur les plans nationaux d'adaptation aux changements climatique au profit des pays africains francophones démarre aujourd'hui à Rabat et se poursuit jusqu'au 27 septembre.

Les pays africains francophones se concertent aujourd'hui au Maroc
Bien qu'il soit le continent le moins émetteur de gaz à effet de serre, l'Afrique subit de plein fouet les impacts des changements climatiques et ne bénéficie que d'environ 5% de la finance climat. bPh. AFP.

À l'initiative du secrétariat d’État chargé du Développement durable et du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), Rabat abrite à partir d'aujourd'hui un atelier sur les plans nationaux d'adaptation aux changements climatiques au profit des pays africains francophones. Lors de la COP 17, du 24 septembre au 5 octobre 2016 en Afrique du Sud, la CCNUCC était parvenue à la conclusion que l’adaptation au niveau national au dérèglement climatique «pouvait permettre à tous les pays en développement et aux pays les moins avancés d’évaluer leurs facteurs de vulnérabilité, de prendre en compte les risques liés aux changements climatiques et de traiter le problème de l’adaptation» indique-t-elle dans ses directives techniques pour le processus des plans nationaux d’adaptation. La lutte contre le changement climatique comprend deux volets, l'atténuation et l'adaptation à un tel phénomène naturel. Si l'atténuation a des impacts économiquement mesurables, il n'en est pas de même pour l'adaptation. Dans un rapport rendu public en mai 2016, le Programme des Nations unies pour l’environnement avait souligné le caractère «difficile à résoudre» de l'équation financière de l'adaptation et avait révélé que les coûts devraient être 2 à 3 fois plus élevés à partir de 2030, et potentiellement 4 à 5 fois plus élevés à partir de 2050. L'aide de l’adaptation s’est élevée, en 2014, à 25 milliards de dollars, alors que les coûts d’adaptation des pays en développement devraient atteindre 140 à 300 milliards de dollars. Dans le volet «Adaptation», le
Maroc s'est engagé à réserver 64% de ses dépenses climatiques, ce qui équivaut à 9% des dépenses globales
d’investissement.

Ce financement devrait, à l'horizon 2020, permettre la reconstitution de 200.000 hectares de forêts, la généralisation de l'irrigation localisée sur 550.000 hectares et la substitution des prélèvements des nappes souterraines
par les eaux de surface d'environ 85 millions de m3 par an. En 2030, l'épuration des eaux usées devait être de 100%, l'économie d’eau en irrigation devait atteindre les 2,4 milliards m3 annuellement et la reconversion céréaliculture par arboriculture devrait porter sur un million d'hectares. L'atelier de Rabat est organisé en collaboration avec le Groupe d’experts des pays les moins avancés qui a vu le jour en 2001 dans le but de soutenir les pays les moins avancés dans leurs efforts de lutte contre les effets nocifs des changements climatiques. 

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