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Les pays de l'UE prêts à négocier la répartition des efforts de réduction de CO2

Les 28 pays de l'UE se sont accordés vendredi sur un texte qui servira de base pour négocier le nouveau règlement sur leurs efforts respectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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Réunis à Luxembourg en fin de semaine dernière, les 28 ministres européens de l'Environnement se sont livrés à un difficile exercice d'équilibre, tous conscients de l'importance d'avancer rapidement sur ce pan de législation essentiel à l'application des réductions des émissions de CO2 promises par l'UE dans le cadre de l'accord de Paris en décembre 2015. «C'était une feuille de route. Maintenant, on rentre dans le dur, dans la mise en œuvre (...). Et évidemment, ça implique des efforts qui sont très importants», a ainsi déclaré le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot. L'objectif de l'UE est de réduire à l'horizon 2030 de 30% par rapport au niveau de 2005 les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs qui ne sont pas gérés par le marché du carbone, c'est-à-dire les transports, l'agriculture, la construction ou encore la gestion des déchets, soit un peu moins de deux tiers des émissions totales de l'UE.

Les 28 ont donc suivi la proposition de la Commission de répartir ses efforts par pays, de 0% à 40% en fonction du PIB de chacun. Cela ne s'est pas fait sans quelques grincements de dents de la part des pays les moins riches notamment, dont certains ont l'autorisation d'émettre plus de CO2 jusqu'en 2020. «Les pays à faible PIB peuvent accroître leurs émissions jusqu'en 2020, donc on leur demande un effort plus grand pour 2030», a regretté le ministre letton Kaspars Gerhards. Les 28 ont toutefois ajouté des mécanismes de flexibilité à la proposition que la Commission avait déposée en juillet 2016. Une nécessité selon eux pour tenir compte des spécificités de chacun. Ils souhaitent que soit créée une «réserve de sécurité» qui permettra aux États qui n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs de réductions d'y piocher en dernier recours à partir de 2032. Les tractations sur la taille de cette réserve, finalement fixée à 115 millions de tonnes équivalent CO2, ont été comparées à du «marchandage» par la ministre néerlandaise Sharon Dijksma.

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