Après un tassement en 2016, les prix de l’immobilier repartent à la hausse dans un marché jugé atone. L’indice des prix des actifs immobiliers que vient de publier Bank Al-Maghrib (BAM) pour le deuxième trimestre fait état d’un nouveau cycle haussier des prix pour ce marché. Concrètement, les prix, en glissement annuel, s’affichent en progression de 6,2%. Cette poussée est observée aussi bien dans le résidentiel dont les prix enflent de 7% que dans le foncier où ils s’apprécient de 5% et les biens à usage professionnel (6,9%).
Les transactions, elles, n’ont pas suivi. Au contraire, elles ont reculé de 1,3%, avec des baisses de 0,3% pour le résidentiel et 8,1% pour le foncier. Seules les ventes d'actifs à usage professionnel ont connu une hausse de 6,4%. Dans le détail, l'embellie de 7% des prix observée pour le résidentiel est essentiellement tirée par l’envolée de 9% des prix des appartements. D’ailleurs, c’est le seul segment du résidentiel qui fait l’exception dans ce tableau puisque ses ventes ont progressé de 0,6%. En revanche, les transactions pour les villas et les maisons ont baissé respectivement de 12,3 et 10,4%. Une tendance quasi similaire pour le foncier. Explication : la hausse de 5% des prix en glissement annuel n’est pas du tout l’effet d’un décollage des transactions. Celles-ci se sont, en effet, repliées de 5,7% en variation trimestrielle et de 8,1% sur un an. Heureusement que les actifs à usage professionnel échappent à ce phénomène. En fait, les prix pour ce segment ont gagné 5,8% pour les locaux commerciaux et 16,2% pour les bureaux.
Et les transactions ont suivi. Leur nombre a augmenté de 6,4%, reflétant une hausse de 44,9% des ventes de bureaux et de 1,7% de celles de locaux commerciaux. Sans surprise, Casablanca tient la corde de villes ayant connu la plus forte hausse des prix des actifs immobiliers en glissement annuel avec 10,2% suivie de Meknès (9%) et de Fès (8,9%). Rappelons qu’en 2016 l’indice des prix des actifs immobiliers avait marqué une augmentation de 0,9%, après 1,2% en 2015. Et ce à la faveur des prix du foncier (+2,1%) et des locaux à usage commercial (4,7%), ainsi qu’une quasi-stagnation des prix de biens résidentiels. Les transactions, elles, étaient montées de 8,1% après un recul de 1,3% une année plus tôt. Cette performance était soutenue particulièrement par la hausse des biens résidentiels de 7,9%. Les ventes des appartements, maisons et villas avaient enregistré une amélioration de 8, 7,8 et 6,7%, respectivement.