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Les sacs plastiques interdits depuis le 1er juillet

Le 1er juillet 2016 est entrée en vigueur la loi interdisant la fabrication, l'importation et la commercialisation des sacs en plastique. Auparavant, le Maroc en rejetait chaque année dans la nature plus de 26 milliards.

Les sacs plastiques interdits depuis le 1er juillet
Une campagne nationale avait démarré le 5 juin pour se clôturer fin octobre.bPh. Archives

Le ministère de l'Industrie mobilise 200 millions de DH pour l’accompagnement des entreprises tandis que la société civile a lancé l’opération «Zéro Mika» de ramassage et de destruction de ces sacs. Des dérapages ont été relevés ici et là, occasionnant de grosses sanctions. «Un tournant décisif s’amorce et une nouvelle culture s’installe au Maroc qui figure parmi les pays qui utilisent massivement les sacs en plastique avec 26 milliards d'unités par an», avait déclaré le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, lors de la présentation des mesures d’accompagnement de l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2016, de la loi 77-15 interdisant la fabrication, l'importation, l'exportation, la commercialisation et l'utilisation des sacs en plastique. Une Convention-cadre conclue en mai 2016 par ces différentes parties fixe les mesures d’accompagnement de l’entrée en vigueur de la loi qui s’ordonnent autour de huit chantiers : la réglementation, le contrôle de l’application de la loi et de ses textes d’application, la promotion des solutions de substitution et la promotion de nouvelles niches de reconversion. Il s’agit également de l’accompagnement des opérateurs formels qui s'activent au sein de 104 unités industrielles au total et qui emploient 3.840 personnes.

La reconversion des opérateurs informels, le ramassage et l’élimination des sacs en matières plastiques et la sensibilisation et la communication, font également partie du chantier lancé l'été dernier. En matière d’accompagnement des opérateurs impactés par la loi interdisant les sacs en plastique, Moulay Hafid Elalamy avait fait savoir que les pouvoirs publics ont mobilisé un fonds de 200 millions de DH dédié au financement et à l’accompagnement à la reconversion des entreprises réalisant plus de 30% de leur chiffre d’affaires dans la production de sacs interdits par la loi. Les entreprises dont l’activité de production de sacs en plastique représente moins de 30% du chiffre d’affaires ont également droit à un accompagnement dans le cadre des programmes d’appui de Maroc PME. Cette initiative s'ajoute à la campagne nationale, entamée le 5 juin et bouclée fin octobre.

Mais quelle est donc la solution de rechange à cette quantité astronomique de sacs en plastique qui se retrouve chaque jour dans la nature ? La Coalition marocaine pour la justice climatique avait alors précisé que la série de capsules diffusées à la télévision et sur le Web présente les effets néfastes du sachet en plastique sur la santé et sur l’environnement et met l’accent sur les alternatives à adopter. En recourant au panier traditionnel tissé à partir de palmes (feuilles du palmier) ou en osier, l'objectif est double : utiliser des produits naturels, donc biodégradables à 100%, et favoriser l'artisanal local encourageant le travail des coopératives.

La Coalition, un réseau de 200 organisations de la société civile constitué en février 2016 à Rabat, avait lancé le 23 juin à partir de Bir Jdid l’opération «Zéro Mika», qui consiste à ramasser puis détruire les sacs en plastique à travers le territoire national. Par ailleurs, l’Association marocaine de la distribution moderne a assuré que le surcoût généré par certaines alternatives au sac en plastique est à «la charge des enseignes» commerciales. Dans les rayons, des articles de rechange sont proposés aux clients à partir d'un dirham pour les fruits et légumes, des barquettes pour la boucherie et les produits en vrac et du papier alimentaire pour le poisson. «Tout en étant conformes à l’esprit et à la lettre de la nouvelle réglementation, ces solutions présentent par ailleurs l’avantage d’une meilleure préservation des produits alimentaires. Il va sans dire que le surcoût de ces alternatives est à la charge des enseignes». Les nouveaux emballages biodégradables disponibles dans les caisses des grandes surfaces sont facturés à partir d'un dirham. Leur achat n’est nullement obligatoire. 

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