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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les textes d’application du contrat-programme pour bientôt

Signé en avril dernier entre l’État et les professionnels, le contrat-programme pour le développement de l’agroalimentaire est aujourd’hui suspendu aux textes d'application. Pour la Fédération nationale de l’agroalimentaire, la mise en œuvre de cette feuille de route reste une priorité afin de relancer la compétitivité de cette industrie.

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Pratiquement sept mois après sa signature, le contrat-programme pour le développement de l’agroalimentaire n’est toujours pas activé. Il reste suspendu aux textes d'application. «La mise en œuvre du contrat-programme reste notre principale priorité pour les prochains mois», déclare au «Matin-Éco», Mohammed Fikrat, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri). Rappelons que le contrat-programme entre l’État et les professionnels de l’industrie agroalimentaire a été signé en avril dernier à Meknès, en marge de la 9e édition des Assises nationales de l’agriculture. L’État s’engage à travers les ministères de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (MAPMDREF), de l’Économie et des finances (MEF) ainsi que de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique (MICIEN).

La profession, elle, est représentée par la Fenagri et la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER). «Nous considérons que toutes les actions retenues dans le contrat-programme sont prioritaires. Nous espérons les mettre en œuvre le plus rapidement possible pour relancer l’investissement, les exportations et la création d’emploi dans le secteur. Le MAPMDREF et le MICIEN sont mobilisés pour élaborer les textes d’application du contrat-programme», souligne Mohammed Fikrat. Notons que la Fenagri avait, longtemps, milité pour ce contrat-programme, pendant au moins 4 années. Les mesures retenues dans cette feuille de route sont, d’ailleurs, basées sur les recommandations d’une étude stratégique réalisée entre février et septembre 2015 par les départements de l’Agriculture, de l’Industrie et la Fenagri. Ces mesures ont fait l’objet de concertations approfondies avec les professionnels «pour mieux prendre en compte leurs besoins et attentes relatifs au développement du secteur», indique Mohammed Fikrat. Selon lui, les grands axes du contrat-programme concernent l’incitation à l’investissement, l’encouragement des exportations, la promotion des produits marocains et des mesures plus transverses comme l’encouragement de la recherche et développement et de la formation professionnelle. En clair, huit industries sont concernées : valorisation des agrumes, valorisation des fruits et légumes, transformation des fruits et légumes, industrie de l’huile d’olive, industrie laitière, industrie des viandes, industrie de la biscuiterie confiserie et chocolaterie, et industrie des pâtes et couscous. «Des réflexions sont en cours pour traiter les autres activités de l’industrie agroalimentaire», précise le président de la Fenagri.

À ses yeux, l’agroalimentaire reste un secteur clé de l’économie marocaine. Le secteur, qui est composé de plus de 2.000 entreprises, représente près du tiers de l’industrie nationale. Il génère un chiffre d’affaires de près de 115 milliards de DH, une valeur ajoutée de 30 milliards et 15 milliards d’exportations. «Notre secteur reste un employeur majeur du secteur industriel puisqu’il assure aujourd’hui près de 150.000 emplois directs, dont plus de 80% de permanents», soutient Fikrat. De même, l’industrie agroalimentaire en tant que client du secteur agricole, est un pilier pour sécuriser le tissu productif agricole et les emplois qu’il génère. Ces acquis devront encore se renforcer avec le contrat-programme. 
Conclu pour une durée de 5 ans, ce dernier a pour objectifs de créer plus de 300 nouvelles unités, ce qui à terme permettra de générer 38.457 emplois, 41,75 milliards de DH de chiffre d’affaires additionnel, 12,52 milliards d’export supplémentaire et 13,1 milliards de valeur ajoutée additionnelle. L’ensemble des mesures du contrat-programme ont été estimées à 12 milliards de DH, dont 8 milliards seront pris en charge par les professionnels.
Outre les textes d’applications du contrat-programme, la Fenagri planche sur la redynamisation du Centre technique des industries agroalimentaires ; une plateforme à la disposition des industriels pour mutualiser les efforts de R&D dans le secteur. 
La Fédération espère, en outre, activer, dans les prochains mois, son partenariat avec le ministère de la Santé visant la sensibilisation et l’information du consommateur. 

Sur ce volet, le patron de la Fenagri affirme que les dispositions, mises en place par les autorités en collaboration avec les professionnels de l’agroalimentaire, devraient rassurer les consommateurs quant à la qualité du produit fabriqué au Maroc. «À ce titre, signalons qu’un gros effort est réalisé par l’ONSSA pour relever et mettre à niveau le corpus réglementaire marocain en matière de sécurité sanitaire des aliments… 

Il s’agit par exemple de l’obligation pour l’ensemble des opérateurs de la chaîne alimentaire d’obtenir un agrément ou une autorisation de l’ONSSA pour pouvoir exercer, ou encore de nouvelles modalités d’étiquetage permettant une information optimale sur le contenu des aliments», détaille Mohammed Fikrat. 

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