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L’excédent commercial allemand a progressé davantage en mai qu’en avril. Il a atteint 20,3 milliards d’euros, alimenté par une hausse des exportations plus marquée que celle des importations, indiquent les données provisoires publiées hier par Destatis et rapportées par l’AFP. En avril, la balance commerciale de la première économie européenne avait enregistré un surplus de 19,7 milliards d'euros, d'après des chiffres également corrigés des variations saisonnières (CVS) et légèrement révisés. L'office fédéral des statistiques avait initialement annoncé un excédent de 19,8 milliards d'euros pour le mois d'avril. En données CVS toujours, les exportations ont grimpé de 1,4% sur un mois en mai à 107,9 milliards d'euros, tandis que les importations ont augmenté de 1,2% à 87,6 milliards d'euros. En données brutes, mises en avant par Destatis, mais moins révélatrices de la tendance de fond, l'excédent commercial allemand s'est élevé en mai à 22 milliards d'euros, contre 18,1 milliards d'euros en avril. Selon ce mode de calcul, les exportations ont bondi de 14,1% sur un an, tirées en particulier par la demande en provenance des pays de la zone euro (+13,4%) et des pays hors Union européenne (+17,3%), indique l’agence tricolore.
Les importations, en progression de 16,2% par rapport à mai 2016, ont surtout été soutenues par les pays non européens (+22,3%), même si la demande en provenance des membres de l'Union européenne s'est montrée dynamique (+13,2%). «L'économie allemande tourne actuellement à plein régime», a réagi Carsten Brzeski, d'ING, cité par l’AFP. «La forte demande intérieure était déjà présente depuis un moment mais les anciens moteurs de la croissance que sont la production industrielle et les exportations ont également commencé à accélérer». À noter que l'Allemagne est régulièrement la cible de critiques, notamment de la part des États-Unis, en raison de son excédent commercial, qui a enregistré en 2016 un record d'environ 250 milliards d'euros.
